Année 54.35 après Gadnor, jour 240, 6h30. J’ai encore rêvé de ma femme et ma fille, restées sur le continent malgré mon insistance pour qu’elles me suivent sur la plateforme de désalinisation 35Beta, en plein milieu de l’Océan Majeur. Bordel, quelle idée de m’être spécialisé dans cette filière… « C’est un métier sûr » que disaient mes parents, « On aura toujours besoin d’eau, et puis qui va empêcher la montée des Océans si tu ne le fais pas ? » qu’ils me rabâchaient. Ok, j’ai toujours bien aimé la mer, et puis ça m’a fait voir du pays mine de rien. Mais si on m’avait dit qu’à l’aube de mes 36 hivers j’aurais femme et enfant mais que je ne pourrais les voir que 100 jours par révolution terrienne, j’y aurais peut-être réfléchi à deux fois.
[[Suite->Origines §2]] Je me lève, encore groggy du sommeil du juste et me dirige vers la cantine de la plateforme. Repas composé d’algues et d’insectes pour faire le plein de protéines et de minéraux pour cette grosse journée qui s’annonce encore ardue. Je raffolais des fourmis grillées, ça me rappelait la cuisine de ma mère quand j’étais petit. Mais les algues… Je n’en pouvais plus de cette texture visqueuse, bien souvent trop salée qui me donnait une soif à assécher le peu de lacs d’eau douce qu’il restait sur la planète.
[[Suite->Origines §3]] Mais la plateforme étant à des milliers de gnors de la côte, il fallait manger local lorsque les ravitaillements étaient retardés. Heureusement, les insectes ne prenaient pas de place, se conservaient bien, ne coutaient rien et leur richesse en protéine faisait qu’il n’en fallait pas beaucoup pour satisfaire les besoins d’un ouvrier. Les féculents et les légumes en conserve étaient très demandés aussi à la cantine, mais les différentes guerres nucléaires faisaient qu’ils étaient chers et qu’on ne savait pas trop ce qu’il y avait dedans. Les insectes, eux, pouvaient se cultiver en lieux clos et n’avaient pas besoin de soleil ou de lampes à UV énergivores. Alors on mangeait des algues, et la plupart trouvaient ça dégueulasse. Mais bon, on n’était pas dans un hôtel de luxe…
[[Suite->Origines §4]] Mon petit déjeuner avalé, je me dirige vers les douches, déjà fumantes des ouvrières et ouvriers se frictionnaient en chantonnant. Je prends ma ration d’eau douce en passant mon implant devant le capteur et, après avoir ôté ma combinaison dans la cabine, me détend sous le jet d’eau salée brûlant, serrant les dents en tâchant de ne pas penser au goût iodé et au supplice de la température trop élevée. Cela me rappelait les « douches des garnements » alternant chaud et froid que me faisaient prendre mes parents quand je faisais une trop grosse colère.
[[Suite->Origines §5]] Mes parents… Certains jours je me dis qu’ils sont à l’origine de cette vie dont je ne veux plus, d’autres que sans cette décision majeure je n’aurais jamais rencontré ma guerrière et connu la joie d’être père. J’étais né de l’union d’un couple peu commun dont l’histoire était particulièrement attachante. Mon père, ouvrier et fier de l’être, avait travaillé sur la construction d’une centrale ionique, technologie apportée depuis peu par nos visiteurs « bienfaiteurs », les Ferisitias. Ma mère, une des premières ingénieures à s’être intéressée à cette technologie, dirigeait les travaux. Leur première rencontre fut un désastre. L’une inspectait les travaux et remarqua une bourde faite par rapport aux plans, l’autre prétexta que personne dans cet univers ne pouvait faire ce qui était demandé. S’en suivit une dispute si véhémente que tous les ouvriers alentour s’arrêtèrent de travailler pour regarder, amusés, la rixe.
[[Suite->Origines §6]] Un médiateur Ferisitia (une position très respectée sur Ferisit) intervint et leur expliqua avec la diplomatie qui les caractérise qu’ils avaient tous les deux tort. Amusés de la situation et à la suggestion du médiateur, ils décidèrent de se réconcilier autour d’un breuvage chaud et se découvrirent une passion commune pour casser du sucre sur le dos des médiateurs. Deux ans plus tard, je naissais le lendemain de l’inauguration du bâtiment.
[[Suite->Origines §7]] J’ai tiré de mon père ma vocation professionnelle bien sûre, mais aussi son amour pour le parler franc et les obscénités. Si j’étais aussi moyen en langues extra-planétaires qu’en ingénieurie à l’école, c’est que mon père m’avait sans relâche vendu le métier d’ouvrier et que j’étais tout le temps les mains dans le camboui. Quand les robots intelligents avaient été pour la plupart recyclés par manque de silicium au profit de machines plus simples sur directive du Nouvel Ordre Mondial (que l’on appelle communément NOM), la fonction ouvrière avait redoré son blason et était devenue la voie royale vers une vie stable et honorable, ce qui n’était pas le cas quelques siècles auparavant (mon père, dans sa passion dévorante, avait vu un certain nombre d’holo-documentaires sur l’histoire des ouvriers). Et ce n’est pas la chute définitive des « boites de conserve » causée par le grand blackout qui le démonta dans son idée.
[[Suite->Origines §8]] « C’est nous qui faisons tourner le monde ! » aimait-il dire. « S’il n’y avait pas d’ouvriers, qu’est-ce qu’ils feraient les culs-vissés, hein ? Quedal ! ». Les culs-vissés, c’était le sobriquet qu’avait choisi mon père pour les ingénieurs. Ironie du sort, il était vissé à l’une d’entre elle, qui m’avait fait naître 34.35 années auparavant, le 365ème jour de 19.52.
[[Suite->Origines §9]] De ma mère, j’ai reçu l’amour pour la langue mondiale et le respect de toutes formes de vie. A tel point que je suis traité d’intello par tous mes collègues, utilisant des expressions et termes qu’ils n’avaient entendu que dans la bouche de leurs professeurs. Je n’avais par contre pas la vocation d’ingénieur, appréciant plus avoir les mains dans le camboui que le cul vissé sur un bureau.
[[Suite->Origines §10]]Généraliste comme la plupart des ingénieurs, ma mère avait commencé sa carrière dans la robotique, plus par fascination pour ces êtres ayant pris conscience par eux-même que par opportunisme. Lorsqu’ils commencèrent à se faire recycler, elle dut se reconvertir. C’est alors qu’arrivèrent les Ferisitia, qu’elle se mit à admirer pour leur culture bienveillante (ou tout du moins, qui l’était au premier abord) et leur technologie et avec qui elle collaborera jusqu’à aujourd’hui.
[[Suite->Origines §11]]Son intérêt pour ce peuple lui rendit service : lorsque la consommation en électricité fut trop forte par rapport à sa production, peu avant le lancement des centrales ioniques des Ferisitia, une panne électrique mondiale frappa notre planète (aussi appelée « Grand blackout »), qui mit hors service le peu de robots conscients encore en activité. Cet évènement marqua la fin de l’ère des robots et le retour des êtres humains à la tête du NOM. Pas forcément pour le meilleur.
[[Suite->Origines §12]]Ma douche étant terminée, je me rince avec mon petit gobelet d’eau douce fournie gratuitement par le NOM pour éviter que l’eau salée n’assèche ma peau (le manque d’eau était tel que même nous devions nous rationner) et me dirige vers le quartier des machines désalinisatrices où j’étais affecté cette semaine. Il y régnait une chaleur étouffante, les cuves datant de quelques siècles étant devenues poreuses et la vapeur d’eau salée s’en échappant parfois emplissait la pièce, pourtant bénéficiant de hauts plafonds, d’une légère brume iodée irritante.
[[Suite->Origines §14]]3-6 : « Ca va Potemkine ? »
Potemkine : « La routine… » me dit-il avec son accent de l’est du vieux continent. « Les machines 2 et 4 sont en rade, tu peux y jeter un œil ? »
[[Mouais, tu aurais pu le faire toi-même…->Réponse Origines §14 1]]
[[Avec plaisir. Tu as des nouvelles de ta famille ?->Réponse Origines §14 2]]
[[Ca marche vieux frère, comme ça je t’en trouverai peut-être un deuxième !->Réponse Origines §14 3]]Potemkine : « Tu veux peut-être une vodka avec une paille pendant que tu le fais ? »
[[Suite->Origines §15]]Potemkine : « Oui, merci de demander. Le bébé se porte bien, on fête ça ce soir ! »
[[Suite->Origines §15]]Potemkine : « Haha, sombre con. Tu trouveras surtout mon pied sur ton cul ! »
[[Suite->Origines §15]]Je me dirige donc vers les machines défectueuses en saluant mes collègues au passage : Marcos, Dubrovnik, Paolini, Chokki, Rompicherla, Guo… Tous me saluent en souriant mais ils semblaient tendus, comme si leur 6ème sens d’ouvrier leur disait que quelque chose allait se passer. Cette ambiance anxiogène me mettait moi-même sur le qui-vive, attentif aux sifflements des machines et à leurs fuites de vapeur comme si elles annonçaient l’arrivée d’un monstre venu d’un autre monde.
[[Suite->Origines §16]]C’est alors que je vois Durand s’affairer sur les machines et mon stress atteint son paroxysme. Ce n’est pas que je n’aimais pas Durand, mais il était… Comment dire… Spécial. C’était le pire ouvrier que j’avais pu voir de ma carrière. Soit, il était jeune, mais c’était de loin le plus mauvais bleu que j’avais croisé jusqu’à présent. Il n’était pas vraiment méchant, à part le fait qu’il nous sortait parfois des stéréotypes bien arrêtés sur les ouvriers de couleur et les Ferisitias, mais de manière innocente, comme s’il répétait ce qu’il avait entendu de ses parents. Ce mélange faisait qu’il me mettait mal à l’aise, et avec la tension ambiante ce malaise n’allait pas en s’arrangeant.
[[Suite->Origines §17]]3-6 : « Salut Durand, comment va notre bleu préféré ? »
Durand : « Ça va, comme un Ferisitia quoi, un peu mou du genou. Et vous ? »
3-6 : « Ça peut aller, mais je ne sais pas, il y a comme de la tension dans l'air aujourd’hui… Tu le sens aussi ? »
Durand : « Oh je suis passé par la salle des générateurs d'électricité, vous n'avez pas à vous inquiéter, tous les voyants étaient au vert ! »
Ayant compris qu’il n’avait manifestement pas capté le sens de l’expression, je n’insiste pas et choisis de changer de sujet.
[[Suite->Origines §18]]3-6 : « Ok, merci. Qu’est-ce qu’elles disent ces machines ? »
Durand : « Je les ai inspectées rapidement, il y a pas mal de vis plasma manquantes et elles menacent d’exploser. Je suis en train de les revisser, vous me filez un coup de main ? »
3-6 : « Ca marche, applique toi bien cette fois hein, tu ne voudrais pas que le NOM t’envoie dans une de ces missions suicide ? »
[[Suite->Origines §19]]En échangeant quelques rires (un peu forcés de ma part) je pensais aux conséquences que pourrait avoir une de ses erreurs sur ma carrière. Si une de ces machines explosaient, elles créeraient une réaction en chaîne et il n’y aurait aucun moyen de savoir si c’était ma faute ou la sienne. On nous enverrait VRAIMENT dans une de ces missions où les ouvriers punis pour faute ou entrave au NOM sont placés en première ligne pour éviter à la milice de l’Ordre de perdre des combattants longuement entraînés.
[[Suite->Origines §20]]Ils n’avaient rien à y perdre : ces missions n’étaient pas primordiales et le risque était trop grand pour gaspiller des ressources en hommes. Les ouvriers survivants obtenaient leur salut s’ils avaient réussi la mission, ceux ayant failli étaient envoyés à l’arène. Et tous ceux en poste craignaient ces missions, à tel point que l’on avait plus vu de révolte depuis que cette mesure avait été mise en place.
[[Suite->Origines §21]]Je n’ai pas le choix : je dois réparer deux fois plus vite que d’habitude pour repasser derrière le boulot de Durand, que je savais être bancal. En attrapant ma visseuse, quelques plaques de métal et un paquet de vis, je fais fi des jets de vapeur brûlants et visse à tout va en pensant à ma petite famille. Mes petites femmes se débrouillent bien toutes seules quand je ne suis pas là, mais comment s’en sortiront-elles avec un seul salaire ? Si le mien ne paie plus la baby sitter, comment ma guerrière préférée pourra aller travailler ? Ma pupuce devra-t-elle être livrée à elle-même, comme ces « indépenfants » qui doivent être autonomes, parfois dès 5 années terriennes ? Elles ne méritaient pas ça.
[[Suite->Origines §22]]Alors que je vissais encore et encore, les gémissements de la machine commençaient à diminuer, comme le signe d’un travail bien fait. Celle de Durand, au contraire, sifflait comme une cocotte minute qu’on aurait oublié sur le feu. Déjà alerté, il le devient encore plus quand il voit mon regard désoeuvré.
[[Suite->Origines §23]]Durand : « Qu’est-ce que j’ai fait ? Cette machine, on dirait un sudiste à qui on a retiré sa chocolatine, vous pouvez jeter un œil ? »
3-6 : « Tu as mis des plaques de métal avant de revisser ? »
Durand : « Non pourquoi ? Il fallait juste combler les trous avec des vis non ? »
3-6 :« T’as vu tous les trous ? Ca suffit pas ! Bon on en a plus, suis moi on va chercher de quoi réparer ça. Dépêche-toi ! »
[[Chercher ici et faire avec les moyens du bord->Explosion §1]]
[[Aller au département logistique chercher des plaques->Mission §1]]3-6 : « EST-CE QUE QUELQU’UN A DES PLAQUES ? »
[[Suite->Explosion §2]]Alors qu’on court dans les couloirs étroits de cette zone de la plateforme, une alarme se met à retentir : risque d’explosion dans la salle des désalinisatrices. Mon pire cauchemar allait se réaliser : si je ne me dépêchais pas, j’allais partir au casse-pipe à cause de ce petit con. Heureusement que je connaissais les lieux comme ma poche. Arrivé au quartier logistique, je fourre des poignées de vis dans mes poches et donne un paquet de plaques à Durand, déjà essoufflé d’avoir dû courir sur mes talons.
[[Suite->Mission §2]]A cet instant, la sirène d’alarme assourdissante et ses lumières rouges anxiogènes se met en route et couvre toute réponse qui aurait pu être apportée par les collègues. Je fais comprendre à Durand que je vais à gauche et qu’il va à droite, en espérant qu’il trouve ces foutues plaques. Je croise Rompicherla qui me montre la porte vers la logistique, il avait dû entendre mon appel. Rompicherla était un gars fiable, il se chargera du boulot rapidement.
[[Suite->Explosion §3]]Dans la salle des machines, c’était un vrai bordel. Tous n’avaient pas compris d’où venait le problème, alors ils couraient dans tous les sens pour trouver d’où venait la panne. Gonzalez avait déjà pris la fuite et Potemkine s’était dirigé d’un pas vif et énervé vers le pont principal, ayant sûrement compris qu’il n’y avait plus rien à faire. Si on s’en sortait, on nous envoyait en mission. Si tout explosait, c’est une mission un peu plus permanente qui nous attendait. Quoi qu’il en soit, je ne reverrais pas mes petites femmes avant un moment…
[[Suite->Explosion §4]]Enfin, une lueur d’espoir. Je vois Paolini qui fixe frénétiquement des plaques sur sa machine, pensant que l’alarme était causée par la sienne. Paolini avait SA machine. Personne n’y touchait et pour cause : initialement la plus vétuste de toutes, elle n’avait pas eu un seul problème depuis qu’il s’en était occupé. Alors on le laissait faire son travail, même si ça en saoulait certains qu’il ne tourne pas sur les postes.
[[Suite->Explosion §5]]Je lui prends quelques plaques pendant qu’il est occupé et il ne remarque même pas ma présence. Sans chercher à savoir s’il est en train de m’insulter (il le fait quand on touche à « sa Mama », mais je n’entendrais rien de toute manière), je cours vers la bombe à retardement comme si ma vie en dépendait. Et c’était le cas.
[[Suite->Explosion §6]]Arrivé là, Durand, qui n’avait sûrement pas trouvé de plaques, essayait encore de combler les trous avec des vis seules, ce qui empirait la situation. Je le vire manu militari et commence à visser à toute vitesse, faisant un vrai boulot de cochon. A chaque plaque que je mettais en place, une nouvelle vis sautait accompagnée de son jet de vapeur. Le capteur de sécurité était en alerte maximale et je n’avais presque plus de plaques. La dernière posée, je vis le décompte d’explosion se mettre en marche. C’était foutu.
[[Suite->Explosion §7]]3…
Je regarde Durand, sur le point de chouiner.
[[Suite->Explosion §8]]2…
Il me prend dans ses bras, comme un dernier adieu
[[Suite->Explosion §9]]1…
Je pense à mes femmes, à mes parents, à ma naissance.
[[Suite->Explosion §10]]Explosion Imminente.
[[Suite->Explosion §11 (mort n°1)]]Décès de 365 alias 3-6 Année 54.35 après Gadnor, jour 240, 9h30.
Cause du décès : Accident du travail
[[Retour au dernier choix->Origines §23]]Durand : « Ouah... c’est lourd ! »
[[Ta gueule et porte->Réponse Durand Mission 1]]
[[Ça pèse moins lourd que le danger qui t’attend si tu ne te bouges pas petit.->Réponse Durand Mission 2]]
[[C’est toi qui es lourd.->Réponse Durand Mission 3]]Durand : « D’accord… monsieur 3-6… »
[[Suite->Mission §3]]Durand : « Compris… monsieur 3-6… On va… y arriver… c’est sûr ! »
[[Suite->Mission §3]]Durand : « Je sais… On me dit… Souvent… Que je suis… Un boulet. »
[[Suite->Mission §3]]Cette répartie lancée sans plus de fioritures, je me lance en chemin inverse vers la salle des machines, les poches pleines de vis me fouettant les cuisses et les mains pleines de plaques de métal. Je croise Rompicherla qui avait eu la même idée que moi, et lui confie quelques plaques pour qu’il nous précède dans notre convoi de la dernière chance. J’aperçois au bout du couloir la salle des machines, de la brume passant sous la porte, laissant présager le désastre qui allait peut-être se passer. Plus que quelques mètres…
[[Suite->Mission §4]]BANG BANG BANG BANG BANG
[[Suite->Mission §5]]Quand je reprends mes esprits, j’ai l’impression d’être dans un holofilm de guerre. La brume avait envahi tous les couloirs et on n’y voyait pas à deux mètres. J’entendais les râles de Durand et les insultes de Rompicherla tous deux manifestement au sol. La sonnerie d’alerte retentissait toujours, les pauvres ouvriers ayant été pris dans l’explosion gémissant, certainement brûlés au troisième degré. Je tâtonne dans le fog pour trouver le système d’aération d’urgence et enfin faire taire cette satanée sirène.
[[Suite->Mission §6]]CLANK Fshhhhhhhh
[[Suite->Mission §7]]Comme par magie, la brume est aspirée par les bouches du plafond et révèle le désastre. 5 des dix machines avaient explosé, laissant jaillir de l’eau bouillante en geysers. Des corps gisaient ça et là, rougis par l’eau chaude mais manifestement en vie. Les quelques gardes de la milice présents sur la plateforme arrivèrent d’un pas assuré en ma direction, accompagnés de Potemkine qui avait du se mettre à l’abri en voyant l’étendue des dégâts.
[[Suite->Mission §8]]Potemkine : « OU EST DURAND ? »
Son accent n’avait jamais été aussi fort.
[[Suite->Mission §9]]3-6 : « Dans le couloir, avec Rompicherla. Écoute, c’est aussi ma fau… »
Potemkine : « RIEN A FOUTRE ! VOUS PARTEZ TOUS LES DEUX DEMAIN EN MISSION DE SALUT POUR LE NOM ! COMPRIS ? »
[[Suite->Mission §10]]Je déteste ce genre de question où l’on n’a pas le choix de la réponse.
[[Acte 2 - Les ruines->Ruines Intro]]
[[Revenir au choix précédent->Origines §23]]Acte II - Les Ruines
Scène 1 - La mission
[[Suite->Ruines §1]] Goduality - Un space opera antique
Idée originale par :
Nicolas "Pampel" Cahlik
Quentin "Vignou" Vignal
Valentin "Samus" Thomas
Rédaction de l'histoire et codage :
Valentin "Samus" Thomas
Bêta testeurs :
Abel "AladinSane" Radenac
Nicolas "Pampel" Cahlik
Quentin "Vignou" Vignal
Hervé "Meska" Muller
Baptiste "Baptou" Billiotte
[[Recommencer->Origines Intro]]Goduality - Un space opera antique
Par Valentin Thomas
Acte 1 - Origines
[[Suite->Origines §1]] Année 54.36 après Gadnor, jour 250, 18h tapantes. Je prends place à bord de mon vaisseau, franchement pas de première fraîcheur mais à l’épreuve du temps. 400 vols et seulement deux atterrissages forcés en 24 années terriennes. Un autre signe me donnait confiance en ce bolide de la génération dernière : son numéro, le 42. Une légende urbaine disait que c’était la réponse à la grande question sur la vie, l’univers et le reste ou un truc comme ça. Espérons que ce sera la réponse à mes problèmes, que ce soit pour la mission ou ma situation actuelle.
[[Suite->Ruines §2]] Malgré ce que j’ai pu dire à La Milice, je ne suis pas un si bon pilote que ça. Être le meilleur pilote des ouvriers terriens est une chose, trouver un pilote tout court parmi cette bande de sympathiques ivrognes en est une autre. Il ne reste plus qu’à espérer que la chance sera avec moi, et que cette mission de routine en restera une malgré les troupes de mercenaires qui trainent dans le coin.
[[Suite->Ruines §3]] Cette mission, parlons-en. Après une description technique sans fin des vaisseaux à faire dormir un shmirlap sous amphétamines Jupitériennes, on nous a briefés très rapidement sur le pourquoi du comment. Un message de détresse provenant du fin fond d’une montagne était parvenu à La Milice qui nous avait gentiment demandé de faire le sale boulot pour eux. Ils ont aussi précisé à la dizaine de personnes dans la petite salle de conférence que l’on avait deux choix : la mission ou l’arène.
[[Suite->Ruines §4]] Autant dire que ça puait. Quand ils ont montré la carte des opérations, une martienne (anciennement dans la pègre du nouveau continent, comme le suggérait ses tatouages) a demandé si ce n’était pas un peu dangereux de s’aventurer sur le territoire de Nugzol, le terrible trafiquant d’êtres de toutes espèces. Après un coup d’électro-batte derrière la nuque, ce n’était plus un problème.
[[Suite->Ruines §5]] Me voilà donc embarqué dans un foutoir sans nom, avec d’autres gars et nanas qui ne doivent pas avoir plus de 10h de vol, dans des vaisseaux d’un autre âge vers une mission suicide. Voire pire, si l’on est capturés et revendus au plus offrant. Journée de merde, vous avez dit ?
[[Suite->Ruines §6]] Le seul point positif dans tout ça, c’est que La Milice est quand même consciente qu’on nous envoie au casse-pipe et nous a équipés en conséquence. Fusil à plasma auto-rechargeable, pistolet conventionnel et ses 4 chargeurs, couteau tazer pour les pacifiques (ou les gâchettes trop faciles) et traducteur multilingue pour négocier avec d’éventuelles enflures venues de ce monde ou d’un autre. Ils nous donnaient ça comme on distribue l’immonde pâtée dans les néo-prisons, sachant pertinemment qu’étant en surnombre, une mutinerie dans une base de la milice reviendrait à se tirer une balle dans la tête. Quand bien même, en croisant les regards de certains je ressentais l’envie de retirer de ce monde quelques âmes miliciennes.
[[Suite->Ruines §7]] Gragas, le chef de la mission, allume sa radio avec des petits cris d’enthousiasme.
Gragas : « Décollage imminent, prêts à devenir des esclaves les mauviettes ? »
[[Ta gueule du gland->Réponse Ruines §7 1]]
[[Certainement pas le tien en tout cas.->Réponse Ruines §7 2]]
[[Qui tu traites de mauviette ? C'est toi mauviette ! Paupiette même !->Réponse Ruines §7 3]] Gragas : « C’est bon 3-6, détends toi ça va bien se passer ! »
[[Suite->Ruines §8]]Gragas : « On verra ça quand j’aurai négocié avec Nugzol ! »
[[Suite->Ruines §8]]Gragas : « Wow quelle répartie ! Tu devais être une terreur dans la cour de récré toi non ? »
[[Suite->Ruines §8]]On est sortis un par un du hangar, nos vaisseaux branlants de branleurs galactiques s’envolant tant bien que mal malgré leurs décennies de service forcé.
Gragas : « Troupe milicienne 756 à base : Nous sommes en formation, tous systèmes opérationnels »
Milice : « Base à Troupe 756 : Sauf votre respect vous ne faites pas partie de la milice, merci de vous adresser à nous avec votre matricule officiel »
Gragas : « Je vais te matriculer toi tu vas voir… »
Milice : « Base à Troupe 756 : Nous avons entendu. »
Gragas : « Euh… Pardon je parlais à mon levier de commande ! »
[[Suite->Ruines §9]]Derrière ses airs de brute stupide et de grande gueule, Gragas m’avait impressionné par sa stature (c’était un beau bébé de 2m20 pour 120 kilos, à vue d’œil) mais aussi par sa culture. Son nom n’a pas été choisi au hasard : à ce qu’il aimait bien dire au premier venu (il l’avait fait trois fois dans les couloirs et les vestiaires vers le hangar) ses parents étaient des archéologues spécialisés dans les civilisations anciennes, datant de plus de 5000 ans avant le Nouvel Âge. Des types qui s’habillaient avec des draps et croyaient en plusieurs dieux ou un truc comme ça.
[[Suite->Ruines §10]]On se demandait bien ce qu’il pouvait foutre ici au milieu de ces ouvriers et ces malfrats… Était-ce son intelligence supérieure, sa stature de gnurlop ou son enthousiasme mal placé qui l’avait poussé à se porter volontaire pour mener cette mission ? Je n’en sais foutrement rien et je m’en tamponne pas mal, tant que je n’ai pas la vie de 10 mâles et femelles sur le dos.
[[Suite->Ruines §11]]Gragas : « C’est bon, j’ai coupé la communication avec ces connards. J’ai dit que tous les systèmes étaient ok parce qu’ils s’en foutent, mais tout marche bien chez vous ? »
[[Suite->Ruines §12]]Ayat : « Tout est ok chez moi »
Muna : « Roger »
Teti : « Roger »
Durand : « Jean-Claude »
[[Suite->Ruines §14]]Poïnto : « J’ai une mitraillette sur deux qui ne marche pas. »
Kutsh : « Heu… Mon train d’atterrissage est resté au sol »
Keta : « Ils ont oublié de me recharger en missiles… Par contre j’ai un radar tout neuf, ça pourra servir »
Io : « Mon système d’auto destruction clignote... Je vais essayer de… MERDE ! »
[[Suite->Ruines §15]]BANG
[[Suite->Ruines §16]]Une boule de feu emporta le vaisseau d’Io qui s’écrasa en contrebas.
[[Suite->Ruines §17]]Gragas : « Eh ben c’est parfait ! Ca fera un esclave en moins pour Nugzol… Et toi le culturé, tout va bien ? »
[[Ouais c’est bon, t’es pas ma mère.->Réponse Ruines §17 1]]
[[A part un volet défaillant, ça peut aller.->Réponse Ruines §17 2]]
[[Mon système d’auto destruction clignote… Je vais essayer de… AAAAAAAAAAAAAH ! Non, j’déconne.->Réponse Ruines §17 3]]Gragas : « Okaaaaaaay, on va se calmer tout de suite mon ami sinon ça va mal se passer ! »
[[Suite->Ruines §18]]Gragas : « Ca marche. Reste plus qu’à vérifier que ce qui est entre le siège et le tableau de bord marche aussi hein ? »
[[Suite->Ruines §18]]Gragas : « Hahaha ! T’as mangé un clown toi aujourd’hui non ? Enfin ça vaut mieux que ce que s’est mangé Io… »
[[Suite->Ruines §18]]Gragas : « Bon, on est à 5 minutes de la cible et pour l’instant tout s’est passé nickel. Enfin, à une auto destruction près. Keta, c’est toi qui a le meilleur radar, qu’est-ce qu’il te dit ? »
Keta : « Eh bien j’allais vous le signaler, mais j’ai remarqué deux signatures qui nous suivent depuis quelques minutes. Attendez, j’en ai 4 autres qui nous suivent à grande vitesse… Et elles se dirigent vers… Qui sont les deux vaisseaux en fin de formation ? »
Kutsh : « Heu… C’est moi et… » **bruit d’explosion**
Keta : « Merde c’était des missiles ! Dispersez vous ! »
Gragas : « Attendez ! On sera plus efficaces si on reste ens… Bon ils se sont déjà barrés. 3-6, avec moi ! »
[[Suite->Ruines §19]]Tout en suivant Gragas, je me disais que ça ne ressemblait absolument pas aux holofilms de guerre que j’avais pu voir. Trois étaient morts avant même le début de la bataille, Keta et Teti s’étaient juste barrés sans dire aurevoir, Muna et Ayat avaient tenté un looping raté (ils avaient un peu trop surestimé les capacités des vaisseaux) et tentaient tant bien que mal d’éviter le crash, tandis que Durand avait juste continué tout droit, comme s’il ne s’était rien passé.
[[Suite->Ruines §20]]Foutu Durand, dire que j’étais dans ce merdier à cause de lui… Mais pas le temps de s’appitoyer. Seul Poïnto avait réagi immédiatement et pris en chasse nos assaillants, mais il n’avait qu’une demi-puissance de feu. Quelle armée de braquemards…
[[Suite->Ruines §21]]Gragas : « Ce kamikaze de Poïnto les prend de face mais ils ne vont pas tarder à le prendre en chasse. On va en profiter pour les prendre par derrière. Verrouille tes missiles sur la bonne cible, compris ? »
[[Je suis pas débile.->Réponse Ruines §21 1]]
[[Compris chef.->Réponse Ruines §21 2]]
[[Missiles de la milice pour trafiquants factices !->Réponse Ruines §21 3]]Gragas : « Tant mieux. Mais me tire pas dessus hein ? »
[[Suite->Ruines §22]]Gragas : « Voilà, j’aime quand on me parle comme ça ! »
[[Suite->Ruines §22]]Gragas : « Et voilà qu’il se la joue poète maintenant… »
[[Suite->Ruines §22]]Gragas : « Poïnto, quand ils te fileront au cul reviens vers nous un instant puis demi tour sec, entendu ? »
Poïnto : « LAISSE TOMBER JE ME LES FAIS TOUT SEUL CES BATARDS YAAAAAAARGH ! »
[[Suite->Ruines §23]]Malgré son vaisseau, manifestement moins performant que celui des mercenaires, Poïnto assure. Il touche de quelques balles ses poursuivants sans trop prendre de dégâts, mais ses missiles sont détournés par des fusées leurres. Voyant peut-être ses réserves de munitions diminuer, ou se déplaçant de manière totalement arbitraire, il décide enfin à se diriger vers nous.
[[Suite->Ruines §24]]Mon auto-viseur oscille entre son vaisseau et les deux qui lui filent le train, mais je dois décider vite : tirer tout de suite ou attendre une fenêtre de tir plus favorable ?
[[Tirer tout de suite->Tirer 1]]
[[Attendre un peu->Attendre 1]]J’appuie sur la gachette et les missiles partent, faisant un fracas assourdissant en franchissant le mur du son. Quelques secondes s’écoulent avant qu’ils ne touchent leur cible, pendant lesquelles le temps est suspendu.
[[Suite->Tirer 2]]Je ne prends pas le risque et décide d’attendre d’avoir le champ libre.
[[Suite->Attendre 2]]Dévie Poïnto… Dévie…
[[Suite->Tirer 3]]Et merde.
[[Suite->Tirer 4]]Les missiles explosent de part et d’autre du cockpit, terrassant le vaisseau du pauvre ouvrier qui fait un atterrissage forcé quelques mètres plus loin, nous laissant face à face avec ces rognures d’ongle d’oumagout.
[[Suite->Tirer 5]]Gragas : « Bon, plus que nous deux. Tu prends celui de droite et je prends celui de gauche. Bon courage mon ami. »
[[Suite->Tirer 6]]Là-dessus, je tire mes deux derniers missiles dans le tas. Peut-être que j’aurais plus de chance cette fois ci. Les fusées leurres partent mais l’explosion fait des dégâts, je vois un des pilotes éteindre sa combinaison qui avait pris feu. J’en profite pour lui envoyer une salve de pruneaux dans sa direction, espérant qu'il en prendrait pour son grade.
[[Suite->Tirer 7]]Il vire à ma droite, volant erratiquement, surement à cause des flammes qui lui brouillent la vue. Je continue de l’allumer à un tel point que la fumée de mes mitraillettes m’empêche de viser, d’autant plus que ses déplacements aléatoires rend le tir difficile. Coup du hasard ou mauvais œil, c’est quand je recharge qu’il reprend ses esprits. Il fait un looping parfait et me prend en chasse, toutes mitraillettes dehors. Je zigzague tant bien que mal entre les montagnes mais arrive une vallée, qui signera peut-être mon arrêt de mort.
[[Suite->Tirer 8]]Un bang supersonique.
[[Suite->Tirer 9]]Une explosion dans mon dos.
[[Suite->Tirer 10]]Je perds rapidement de l’altitude.
[[Suite->Tirer 11]]Je suis sur le point de perdre connaissance…
[[Suite->Tirer 12]]« Manœuvre d’atterissage d’urgence automatique enclenchée »
[[Suite->Grotte Intro]]
[[Revenir au choix précédent->Ruines §24]]Scène 2 - La grotte
[[Suite->Grotte 1]]Une seconde.
[[Suite->Attendre 3]]Deux secondes.
[[Suite->Attendre 4]]Dévie Poïnto… Dévie…
[[Suite->Attendre 5]]Comme s’il m’avait entendu, Poïnto vire subitement à gauche. Je presse la gachette et mes deux derniers missiles partent dans un bruit assourdissant en franchissant le mur du son. Les mercenaires suivent Poïnto en lâchant leurs fusées leurres qui mettent les missiles au tapis.
[[Suite->Attendre 6]]Gragas : « Bien essayé. On va les prendre en chasse, fais gaffe à Poïnto. »
Poïnto : « YAAAAAAAARGH »
[[Suite->Attendre 7]]Toujours en formation, nous poursuivons le trio qui, grâce ou à cause de Poïnto, est plutôt dur à suivre. Quelques balles fusent ça et là mais nous nous gardons d’arroser les deux vaisseaux noirs dont la carrosserie brille sous le soleil de la golden hour.
[[Suite->Attendre 8]]Gragas : « Poïnto, vire à gauche et passe derrière nous on va les allumer ! »
Poïnto : « NON ILS SONT A MOI ! A MOI ! »
[[Suite->Attendre 9]]Arrive alors ce que je redoutais. Lassés de ses zigzags incessants, l’un des vaisseaux tire un missile tout droit, que l’autre fait exploser en tirant dessus. Je vois le cockpit de Poïnto voler en éclats et sa combinaison prendre feu, le pauvre ouvrier tapant frénétiquement dessus pour les éteindre.
[[Suite->Attendre 10]]Poïnto : « TOUCHÉ ! JE VOUS LES LAISSE ! »
[[Suite->Attendre 11]]Les deux vaisseaux font alors un looping digne d’une école de pilotage et se retrouvent derrière nous, commençant à nous allumer frénétiquement.
Gragas : « On ne s’en sortira jamais comme ça, dispersons nous ! »
Gragas mit plein feux tout droit, je décide de m’engouffrer dans la montagne. Après quelques zigzags en frôlant les falaises, j’arrive dans une vallée qui signera peut-être mon arrêt de mort.
[[Suite->Attendre 12]]Un bang supersonique
[[Suite->Attendre 14]]Une explosion dans mon dos
[[Suite->Attendre 15]]Je perds rapidement de l’altitude
[[Suite->Attendre 16]]Je suis sur le point de perdre connaissance…
[[Suite->Attendre 17]]« Manœuvre d’atterissage d’urgence automatique enclenchée »
[[Suite->Grotte Intro]]
[[Revenir au choix précédent->Ruines §24]]Je reprends mes esprits tant bien que mal, sous l’œil inquiétant des stalactites, groggy par le choc du crash. J’ai atterri dans une grotte sombre, illuminée seulement par les rayons mourants du soleil qui s’engouffrent par le trou béant que j’ai créé en m’écrasant ici. Le temps de réveiller mes membres engourdis, je repense à cette mission désastreuse. Poïnto, avait-il suvécu ? Et Gragas, comment s’était-il déborouillé à deux contre un ? Ils étaient sûrement morts tous les deux, et viendrait bientôt mon tour si je ne me barrais pas fissa.
[[Suite->Grotte 2]]Je rassemble donc toutes mes forces et sors ma carcasse de… La carcasse de mon vaisseau, bien mal en point lui aussi, pour récupérer mon paquetage au cas où ils en aient fini de Gragas et veuillent vérifier que je suis bien six pieds sous terre (ce qui, techniquement, était le cas).
[[Suite->Grotte 3]]J’allume donc mon couteau tazer pour éclairer un tant soit peu mon chemin et me perd dans les méandres de cette grotte sinistre. Seul le bruit des gouttes d’eau se joint à celui de mes pas dans le sable et les cailloux. Mais au bout de quelques mètres… Il me semble sentir une présence.
[[Suite->Grotte 4]]De petits rochers qui tombent.
[[Suite->Grotte 5]]Des chauves-souris qui s’envolent au loin.
[[Suite->Grotte 6]]Des ombres inquiétantes qui disparaissent instantanément.
[[Suite->Grotte 7]]Bref, je flippe ma race.
[[Suite->Grotte 8]]C’est au bout d’un quart d’heure de marche que je remarque un détail qui me rassure un peu : par terre, le chemin est désormais pavé et se sépare en patte d’oie.
[[Aller à gauche->Athéna1 1]]
[[Aller tout droit->Trollus1 1]]
[[Aller à droite->Arès1 1]]Au bout de quelques pas, je m’aperçois que de part et d’autre des pavés se dressent des torches éteintes depuis quelque temps au vu des toiles d’araignée qui les jonchaient. Trop content d’avoir enfin une source de lumière, je les allume une à une avec mon couteau tazer, même si ça aiderait d’éventuels poursuivants à me retrouver. Ceci dit, vaut mieux les voir arriver de loin.
[[Suite->Athéna1 2]]Le chemin pavé se transforme soudainement en sentier qui me mène progressivement à une grotte. L’entrée est basse et une inscription est notée au-dessus de ce trou dans une paroi qui ne paie pas de mine. Je l’analyse tant bien que mal dans la pénombre avec mon traducteur :
Langue : Troll
Caractères : 😂 😀😛😜😝😁
Traduction : Temple de Trollus
Définition : Dieu du troll
Dieu du troll ? Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Je m’engouffre dans la grotte pour en savoir plus.
[[Suite->Trollus1 2]]En me dirigeant dans la pénombre, avec pour seule source de lumière le petit arc électrique de mon couteau, je me rends compte que quelque chose a changé. Les bruits ont changé. A la place du silence glaçant de la caverne tintent des sons non moins froids. Comme des bruits métalliques. Est-ce qu’ils m’ont retrouvé ? Non, je verrais les lumières de leurs armes. Qui se bat avec une arme blanche qui n’est pas au moins électrifiée aujourd’hui ? Est-ce l’effroi qui me fait hérisser les poils comme ça ? Ou la petite brise qui s’était levée ? Oui, c’est la petite brise. Il devait y avoir des trucs métalliques qui bougent au loin et font du bruit à cause de la brise. C’est sûr c’est la brise. Ou bien autre chose ?
[[Suite->Arès1 2]]Après une centaine de mètres, j’aperçois une grande vasque remplie de ce qui semble être de l’huile pour moteur. J’y met le feu et le brasero illumine un bâtiment que je n’avais pas remarqué jusqu’alors : ça ressemblait à ceux que nous avait décrits Gragas dans les vestiaires. De grandes colonnes avec des cornes au bout, un toit trianglulaire, des statues (ici de femme, il nous avait pourtant parlé d’hommes musclés avec de minuscules pénis) et des inscriptions bizarres dessus. Le tout encastré dans la roche, formant un cul de sac.
[[Suite->Athéna1 3]]Je sors mon traducteur multilingue pour voir s’il reconnaissait les caractères et voilà ce qu’il me donne :
Langue : Grec
Caractères : Ἀθηνᾶ
Traduction : Athéna
Définition : n.f, Déesse grecque
[[Suite->Athéna1 4]]Les Grecs, voilà, c’est de ça dont parlait Gragas. Et cette nana, avec sa lance, son bouclier et son espèce d’oiseau serait donc un de ces des dieux. Je n’ai jamais cru en une quelconque divinité, mais me retrouver là devant ce bâtiment datant de plusieurs millénaires m’impressionne. Et puis, c’est ça ou rebrousser chemin. Je décide donc de prendre une des torches que j’ai allumées (ça éclaire mieux que mon pauvre couteau) et d’entrer à l’intérieur.
[[Suite->Athéna1 5]]Dans la seule et immense salle que comprend le bâtiment, tout semblait bien agencé. Sur des rangées de tables et des bancs en pierre immaculée reposaient bien rangées des tablettes gravées, laissées là comme si elles étaient exposées dans un musée. En en déchiffrant quelques-unes avec mon traducteur, je me suis demandé s’il déconnait parce qu’il me donnait des mots que je ne connaissais même pas :
[[Suite->Athéna1 6]]Langue : Grec
Caractères : Ὀδύσσεια
Traduction : L’odyssée
Définition : n.f, Longue période pleine de péripéties, d’évènements extraordinaires
Je ne sais pas ce qu’est une péripétie, mais si c’est un événement extraordinaire je suis en plein dedans
[[Suite->Athéna1 7]]Langue : Grec
Caractères : μύθος
Traduction : Fable
Définition : n.f, Ensemble de récits mythologiques dans l’Antiquité
Mytholo quoi ? Enfin si j’ai bien compris c’est vieux.
[[Suite->Athéna1 8]]Langue : Grec
Caractères : Πλούταρχος
Traduction : Plutarque
Définition : n.f, Philosophe grec
Je le lirai pas Plutarque maintenant ! Ou pas.
[[Suite->Athéna1 9]]Ma soif de traduction étant assouvie, je continue mon exploration et tombe sur un autel immense sur lequel est gravée la carte d’une région, probablement terrienne, mais que je ne reconnaissais pas. Sur cette dernière, de petits bonhommes en bois étaient positionnés en arc de cercle, entourant d’autres petits bonhommes. On pouvait voir des restes de couleurs ça et là sur ces derniers, mais le temps avait eu raison de leurs pigments. Au fond, ça ressemblait à l’hologramme qu’avait utilisé la milice pour nous montrer le plan de mission, mais en plus vieux.
[[Suite->Athéna1 10]]J’arrive au fond du temple, et en illuminant le mur derrière l’autel, je réalise quelque chose : il est couvert d’inscriptions en tout un tas de langues différentes, dont du terrien. « Intelligence ». « Stratégie ». « Polyglotte ». Même si je ne comprenais pas ce dernier mot, je me doutais que les adorateurs de cette déesse devaient parler un paquet de langues, parce que c’était les trois seuls mots terriens que je reconnaissais dans le tas. Enfin terriens, humains plutôt.
[[Suite->Athéna1 11]]La peur de voir les sbires de Nugzol, arriver reprend le dessus sur ma curiosité et je reprends le chemin pavé pour trouver une issue à cette grotte sinistre. Me voilà de nouveau à la patte d’oie.
[[Aller tout droit->Trollus2at 1]]
[[Aller à droite->Arès2at 1]]Le chemin pavé se transforme soudainement en sentier qui me mène progressivement à une grotte. L’entrée est basse et une inscription est notée au-dessus de ce trou dans une paroi qui ne paie pas de mine. Je l’analyse tant bien que mal, ma torche dans une main et mon traducteur dans l’autre :
Langue : Troll
Caractères : 😂 😀😛😜😝😁
Traduction : Temple de Trollus
Définition : Dieu du troll
Dieu du troll ? Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Je m’engouffre dans la grotte pour en savoir plus.
[[Suite->Trollus2at 2]]En me dirigeant dans la pénombre, avec pour seule source de lumière ma torche dont la lumière commence à faiblir, je me rends compte que quelque chose a changé. Les bruits ont changé. A la place du silence glaçant de la caverne tintent des sons non moins froids. Comme des bruits métalliques. Est-ce qu’ils m’ont retrouvé ? Non, je verrais les lumières de leurs armes. Qui se bat avec une arme blanche qui n’est pas au moins électrifiée aujourd’hui ? Est-ce l’effroi qui me fait hérisser les poils comme ça ? Ou la petite brise qui s’était levée ? Oui, c’est la petite brise. Il devait y avoir des trucs métalliques qui bougent au loin et font du bruit à cause de la brise. C’est sûr c’est la brise. Ou bien autre chose ?
[[Suite->Arès2at 2]]Cette grotte me fichait les jetons. Je ne suis pas parmi les plus grands de mon unité mais les parois de ce temple troglodyte avaient l’air d’avoir été faites pour un enfant. Un enfant que je supposais méchant vis-à-vis des adultes, tant les murs me meurtrissaient les bras et les côtes. Je ne sais pas si c’est la claustrophobie ou le choc du crash, mais il me semble justement entendre des rires d’enfants à chaque fois que je jure ou que je geins en me faisant mal. Enfin, j’arrive dans la salle principale de ce maudit temple.
[[Suite->Trollus2at 3]]En entrant dans cette salle, je suis interpelé par un détail que j’espère de premier abord être une tâche malencontreuse sur le sol. Mais non, cette tâche se répète un peu partout sur la pierre sous mes pieds, sur les parois et même jusqu’au plafond : des pénis. Des pénis dessinés partout, de toutes formes, toutes tailles et de plusieurs couleurs différentes. Un peu abasourdi, un peu effrayé aussi, je continue mon exploration dans ce qui semble être un temple du membre masculin.
[[Suite->Trollus2at 4]]Et quelle ne fut pas ma surprise de trouver, au milieu de cette débauche d’obscénité dessinée ou parfois gravée dans la pierre brute, une porte en métal, à taille humaine avec une inscription semblant avoir été gribouillée par un enfant de 6 ans à peine :
[[Suite->Trollus2at 5]]NE PA ENTRÉ
[[Suite->Trollus2at 6]]A ce que j’ai vu lors de mon exploration, c’était la seule issue possible avec l’entrée par laquelle j’étais arrivé. Ne voyant personne dans les parages, je tente ma chance : après tout je vais peut-être y passer dans quelques minutes ou quelques heures, autant ne pas avoir de regrets.
[[Suite->Trollus2at 7]]Contre toute attente, la porte n’était pas verrouillée. Je prends quand même garde à ne pas l’ouvrir trop vite au cas où le gardien du temple soit toujours là… Et c’est en ouvrant la porte en plus grand, lorsque je pensais que personne n’était là, qu’un seau d’eau croupie me tombe dessus.
[[Suite->Trollus2at 8]]La fraîcheur du liquide qui devait être là depuis des décennies et son odeur rance m’ont fait peur sur le moment, mais je n’avais pas fondu et je n’avais pas envie d’arracher ma peau avec mes ongles, donc au moins ce n’était pas de l’acide hyrulien (j’avais entendu dire que ces créatures de la ceinture d’orion avaient pour mauvaise habitude de faire des pièges à l’acide glacé aux étrangers dont l’épiderme ne les protégeait pas contre cette substance caustique). La surprise passée, je pouvais explorer cette deuxième salle, tout aussi déconcertante que la première.
[[Suite->Trollus2at 9]]Alors que je pénètre dans la pièce en poussant la porte et en shootant dans ce fichu seau, une lumière bleue semble tamiser la pièce. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant des murs en béton et une installation électronique fonctionnelle semblant dater d’un autre âge ! Un mur d’écrans était installé là, chacun affichant des interfaces différentes, mais semblant pourtant similaires. Elles semblaient toutes être des endroits où les personnes échangeaient des messages à l’aide de texte ou d’images, parfois statiques, parfois mouvantes.
[[Suite->Trollus2at 10]]J’avais déjà vu ce type de caractères dans les holo-documentaires sur les civilisations anciennes, ces installations devaient dater d’un certain temps. Après avoir examiné rapidement les écrans et les différentes images qui pouvaient s’y trouver, je suis interpelé par des bruits de bouillonnement dans une pièce à côté de celle des écrans. Je décide de m’y rendre.
[[Suite->Trollus2at 11]]Je pensais ne pas pouvoir être plus surpris qu’avec les écrans, mais ce temple était plein de ressources. J’arrive dans un laboratoire en parfait état de fonctionnement, sans un grain de poussière, avec différents pictogrammes en dessous des bocaux contenant des mixtures que je n’ai pas eu à traduire tant ils étaient explicites : 🤧 🤢 😴 😍 🤒
[[Suite->Trollus2at 12]]Cependant, je ne sais pas si ces potions sont pour lutter contre ces états ou pour les donner. Vu l’esprit de la première salle et le piège puéril avant d’entrer dans la deuxième, je penche plutôt pour la deuxième solution. Je ne compte pas tenter le diable et boire une de ces mixtures au risque de m’empoisonner, d’autant plus que je sentais encore cette odeur de moisi que m’avais laissé le seau d’eau m’ayant accueilli à l’entrée.
[[Suite->Trollus2at 14]]Ayant fait le tour de la grotte, je décide de revenir sur mes pas et de retourner sur le chemin pavé pour voir s’il n’y avait pas d’autres issues à cet endroit étrange.
[[Aller à droite->Arès 3 1]]En me dirigeant dans la pénombre, avec pour seule source de lumière ma torche dont la lumière commence à faiblir, je me rends compte que quelque chose a changé. Les bruits ont changé. A la place du silence glaçant de la caverne tintent des sons non moins froids. Comme des bruits métalliques. Est-ce qu’ils m’ont retrouvé ? Non, je verrais les lumières de leurs armes. Qui se bat avec une arme blanche qui n’est pas au moins électrifiée aujourd’hui ? Est-ce l’effroi qui me fait hérisser les poils comme ça ? Ou la petite brise qui s’était levée ? Avec mes vêtements mouillés à cause du temple de trollus, ça devait être la petite brise. Il devait y avoir des trucs métalliques qui bougent au loin et font du bruit à cause de la brise. C’est sûr c’est la brise. Ou bien autre chose ?
[[Suite->Arès 3 2]]Cette grotte me fichait les jetons. Je ne suis pas parmi les plus grands de mon unité mais les parois de ce temple troglodyte avaient l’air d’avoir été faites pour un enfant. Un enfant que je supposais méchant vis-à-vis des adultes, tant les murs me meurtrissaient les bras et les côtes. Je ne sais pas si c’est la claustrophobie ou le choc du crash, mais il me semble justement entendre des rires d’enfants à chaque fois que je jure ou que je geins en me faisant mal. Enfin, j’arrive dans la salle principale de ce maudit temple.
[[Suite->Trollus1 3]]En entrant dans cette salle, je suis interpelé par un détail que j’espère de premier abord être une tâche malencontreuse sur le sol. Mais non, cette tâche se répète un peu partout sur la pierre sous mes pieds, sur les parois et même jusqu’au plafond : des pénis. Des pénis dessinés partout, de toutes formes, toutes tailles et de plusieurs couleurs différentes. Un peu abasourdi, un peu effrayé aussi, je continue mon exploration dans ce qui semble être un temple du membre masculin.
[[Suite->Trollus1 4]]Et quelle ne fut pas ma surprise de trouver, au milieu de cette débauche d’obscénité dessinée ou parfois gravée dans la pierre brute, une porte en métal, à taille humaine avec une inscription semblant avoir été gribouillée par un enfant de 6 ans à peine :
[[Suite->Trollus1 5]]NE PA ENTRÉ
[[Suite->Trollus1 6]]A ce que j’ai vu lors de mon exploration, c’était la seule issue possible avec l’entrée par laquelle j’étais arrivé. Ne voyant personne dans les parages, je tente ma chance : après tout je vais peut-être y passer dans quelques minutes ou quelques heures, autant ne pas avoir de regrets.
[[Suite->Trollus1 7]]Contre toute attente, la porte n’était pas verrouillée. Je prends quand même garde à ne pas l’ouvrir trop vite au cas où le gardien du temple soit toujours là… Et c’est en ouvrant la porte en plus grand, lorsque je pensais que personne n’était là, qu’un seau d’eau croupie me tombe dessus.
[[Suite->Trollus1 8]]La fraîcheur du liquide qui devait être là depuis des décennies et son odeur rance m’ont fait peur sur le moment, mais je n’avais pas fondu et je n’avais pas envie d’arracher ma peau avec mes ongles, donc au moins ce n’était pas de l’acide hyrulien (j’avais entendu dire que ces créatures de la ceinture d’orion avaient pour mauvaise habitude de faire des pièges à l’acide glacé aux étrangers dont l’épiderme ne les protégeait pas contre cette substance caustique). La surprise passée, je pouvais explorer cette deuxième salle, tout aussi déconcertante que la première.
[[Suite->Trollus1 9]]Alors que je pénètre dans la pièce en poussant la porte et en shootant dans ce fichu seau, une lumière bleue semble tamiser la pièce. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant des murs en béton et une installation électronique fonctionnelle semblant dater d’un autre âge ! Un mur d’écrans était installé là, chacun affichant des interfaces différentes, mais semblant pourtant similaires. Elles semblaient toutes être des endroits où les personnes échangeaient des messages à l’aide de texte ou d’images, parfois statiques, parfois mouvantes.
[[Suite->Trollus1 10]]J’avais déjà vu ce type de caractères dans les holo-documentaires sur les civilisations anciennes, ces installations devaient dater d’un certain temps. Après avoir examiné rapidement les écrans et les différentes images qui pouvaient s’y trouver, je suis interpelé par des bruits de bouillonnement dans une pièce à côté de celle des écrans. Je décide de m’y rendre.
[[Suite->Trollus1 11]]Je pensais ne pas pouvoir être plus surpris qu’avec les écrans, mais ce temple était plein de ressources. J’arrive dans un laboratoire en parfait état de fonctionnement, sans un grain de poussière, avec différents pictogrammes en dessous des bocaux contenant des mixtures que je n’ai pas eu à traduire tant ils étaient explicites : 🤧 🤢 😴 😍 🤒
[[Suite->Trollus1 12]]Cependant, je ne sais pas si ces potions sont pour lutter contre ces états ou pour les donner. Vu l’esprit de la première salle et le piège puéril avant d’entrer dans la deuxième, je penche plutôt pour la deuxième solution. Je ne compte pas tenter le diable et boire une de ces mixtures au risque de m’empoisonner, d’autant plus que je sentais encore cette odeur de moisi que m’avais laissé le seau d’eau m’ayant accueilli à l’entrée.
[[Suite->Trollus1 14]]Ayant fait le tour de la grotte, je décide de revenir sur mes pas et de retourner sur le chemin pavé pour voir s’il n’y avait pas d’autres issues à cet endroit étrange.
[[Aller à gauche->Athéna2t 1]]
[[Aller à droite->Arès2t 1]]Au bout de quelques pas, je m’aperçois que de part et d’autre des pavés se dressent des torches éteintes depuis quelque temps au vu des toiles d’araignée qui les jonchaient. Trop content d’avoir enfin une source de lumière, je les allume une à une avec mon couteau tazer, même si ça aiderait d’éventuels poursuivants à me retrouver. Ceci dit, vaut mieux les voir arriver de loin. Et puis ça m’aidera peut-être à sécher après le seau d’eau du temple précédent…
[[Suite->Athéna2t 2]]En me dirigeant dans la pénombre, avec pour seule source de lumière le petit arc électrique de mon couteau, je me rends compte que quelque chose a changé. Les bruits ont changé. A la place du silence glaçant de la caverne tintent des sons non moins froids. Comme des bruits métalliques. Est-ce qu’ils m’ont retrouvé ? Non, je verrais les lumières de leurs armes. Qui se bat avec une arme blanche qui n’est pas au moins électrifiée aujourd’hui ? Est-ce l’effroi qui me fait hérisser les poils comme ça ? Ou la petite brise qui s’était levée ? Avec mes vêtements mouillés à cause du temple de Trollus, ça devait être la petite brise. Il devait y avoir des trucs métalliques qui bougent au loin et font du bruit à cause de la brise. C’est sûr c’est la brise. Ou bien autre chose ?
[[Suite->Arès2t 2]]Je n’ai pas tardé à avoir ma réponse. De part et d’autre du chemin pavé, et sur une centaine de mètres, des crânes de squelette empalés sur des pics avec leurs casques étaient plantés. Le cliquetis des casques tapant contre les os s’intensifiait au fur et à mesure que le vent soufflait plus fort, me glaçant les membres et le sang à la fois.
[[Suite->Arès1 3]]Et c’est là que je réalise un truc : du vent ? Dans une grotte ? C’est pas normal ! Pris de panique, je décide de courir frénétiquement, les bourrasques menaçant de me faire tomber du chemin, qui se rétrécit progressivement. Alors que je saute par-dessus une crevasse entre le chemin et une grosse dalle de pierre, j’aperçois l’entrée d’un bâtiment comme l’avait décrit Gragas dans les vestiaires : des grandes colonnes et une porte surmontée d’un triangle sculpté. Je cours à l’intérieur pour me mettre à l’abri.
[[Suite->Arès1 4]]Une fois rentré, tout s’arrête brusquement. Le vent, les cliquetis, même ma peur et le froid me quittent. Mes lourdes bottes résonnent dans ce que je suppose être l’unique salle de l’édifice au vu de l’écho qui y règne, mais je ne suis sûr de rien, mon couteau n’éclairant pas bien loin. Je décide donc de sortir mon fusil à plasma pour me donner une idée du reste du bâtiment et tire une salve au hasard sur l’un des murs.
[[Suite->Arès1 5]]PFIOUUUU KLANG
[[Suite->Arès1 6]]Des armes. Une tapisserie d’armes. Pas des flingues et des armes laser, juste des bouts de métal pointus de toutes sortes qui ornent les murs de cette immense armurerie. J’estime à 20 mètres la distance entre moi et le mur, donc 40 mètres de largeur. Pas une bâtisse de mauviette.
[[Suite->Arès1 7]]Pris par la curiosité, je fais la même sur le mur d’en face. Idem, encore des armes. Dans la foulée je tire droit devant moi, et ce que je vis à une cinquantaine de mètres refit tomber le trouillomètre à zéro.
[[Suite->Arès1 8]]J’avais tiré assez haut, disons à hauteur de trois humains normaux, tout droit. Et a boule de plasma avait explosé un squeltte. Encore un. Sauf que celui-ci était entier et comme attaché à une énorme croix. Un truc était gravé juste au-dessus dans la pierre, alors mon fusil dans une main, mon traducteur dans l’autre, je tire et analyse ce qui était écrit.
[[Suite->Arès1 9]]Langue : Grec
Caractères : δόξα στον Άρη
Traduction : Gloire à Arès
Définition : n.f, Formule de louange au dieu grec, Arès
[[Suite->Arès1 10]]J’étais donc dans le temple d’un de ces dieux grecs dont Gragas nous avait parlé. Quel dieu de psychopathe pouvait avoir des adorateurs qui collectionnaient les armes et mettaient des gens sur des croix ? Je pense que j’ai fait le tour de cette maison de fou et je retourne sur le chemin pavé jusqu’à la patte d’oie.
[[Aller tout droit->Trollus2ar 1]]
[[Aller à gauche->Athéna2ar 1]]Le chemin pavé se transforme soudainement en sentier qui me mène progressivement à une grotte. L’entrée est basse et une inscription est notée au-dessus de ce trou dans une paroi qui ne paie pas de mine. Je l’analyse tant bien que mal dans la pénombre avec mon traducteur :
Langue : Troll
Caractères : 😂 😀😛😜😝😁
Traduction : Temple de Trollus
Définition : Dieu du troll
Dieu du troll ? Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Je m’engouffre dans la grotte pour en savoir plus.
[[Suite->Trollus2ar 2]]Au bout de quelques pas, je m’aperçois que de part et d’autre des pavés se dressent des torches éteintes depuis quelque temps au vu des toiles d’araignée qui les jonchaient. Trop content d’avoir enfin une source de lumière, je les allume une à une avec mon couteau tazer, même si ça aiderait d’éventuels poursuivants à me retrouver. Ceci dit, vaut mieux les voir arriver de loin.
[[Suite->Athéna2ar 2]]Je n’ai pas tardé à avoir ma réponse. De part et d’autre du chemin pavé, et sur une centaine de mètres, des crânes de squelette empalés sur des pics avec leurs casques étaient plantés. Le cliquetis des casques tapant contre les os s’intensifiait au fur et à mesure que le vent soufflait plus fort, me glaçant les membres et le sang à la fois. Ma torche s’éteint sous les bourrasques et je décide de m’en débarrasser pour reprendre mon couteau tazer.
[[Suite->Arès2at 3]]Et c’est là que je réalise un truc : du vent ? Dans une grotte ? C’est pas normal ! Pris de panique, je décide de courir frénétiquement, les bourrasques menaçant de me faire tomber du chemin, qui se rétrécit progressivement. Alors que je saute par-dessus une crevasse entre le chemin et une grosse dalle de pierre, j’aperçois l’entrée d’un bâtiment qui, encore une fois, était comme l’avait décrit Gragas dans les vestiaires : des grandes colonnes et une porte surmontée d’un triangle sculpté. Je cours à l’intérieur pour me mettre à l’abri.
[[Suite->Arès2at 4]]Une fois rentré, tout s’arrête brusquement. Le vent, les cliquetis, même ma peur et le froid me quittent. Mes lourdes bottes résonnent dans ce que je suppose être l’unique salle de l’édifice au vu de l’écho qui y règne, mais je ne suis sûr de rien, mon couteau n’éclairant pas bien loin. Je décide donc de sortir mon fusil à plasma pour me donner une idée du reste du bâtiment et tire une salve au hasard sur l’un des murs.
[[Suite->Arès2at 5]]PFIOUUUUU KLANG
[[Suite->Arès2at 6]]Des armes. Une tapisserie d’armes. Pas des flingues et des armes laser, juste des bouts de métal pointus de toutes sortes qui ornent les murs de cette immense armurerie. J’estime à 20 mètres la distance entre moi et le mur, donc 40 mètres de largeur. Pas une bâtisse de mauviette.
[[Suite->Arès2at 7]]Pris par la curiosité, je fais la même sur le mur d’en face. Idem, encore des armes. Dans la foulée je tire droit devant moi, et ce que je vis à une cinquantaine de mètres refit tomber le trouillomètre à zéro.
[[Suite->Arès2at 8]]J’avais tiré assez haut, disons à hauteur de trois humains normaux, tout droit. Et la boule de plasma avait explosé un squeltte. Encore un. Sauf que celui-ci était entier et comme attaché à une énorme croix. Un truc était gravé juste au-dessus dans la pierre, alors mon fusil dans une main, mon traducteur dans l’autre, je tire et analyse ce qui était écrit.
[[Suite->Arès2at 9]]Langue : Grec
Caractères : δόξα στον Άρη
Traduction : Gloire à Arès
Définition : n.f, Formule de louange au dieu grec, Arès
[[Suite->Arès2at 10]]J’étais donc dans le temple d’un autre de ces dieux grecs dont Gragas nous avait parlé. Quel dieu de psychopathe pouvait avoir des adorateurs qui collectionnaient les armes et mettaient des gens sur des croix ? Je pense que j’ai fait le tour de cette maison de fou et je retourne sur le chemin pavé jusqu’à la patte d’oie.
[[Aller tout droit->Trollus 3 1]]Le chemin pavé se transforme soudainement en sentier qui me mène progressivement à une grotte. L’entrée est basse et une inscription est notée au-dessus de ce trou dans une paroi qui ne paie pas de mine. Je l’analyse tant bien que mal, ma torche dans une main et mon traducteur dans l’autre :
Langue : Troll
Caractères : 😂 😀😛😜😝😁
Traduction : Temple de Trollus
Définition : Dieu du troll
Dieu du troll ? Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Je m’engouffre dans la grotte pour en savoir plus.
[[Suite->Trollus 3 2]]Je n’ai pas tardé à avoir ma réponse. De part et d’autre du chemin pavé, et sur une centaine de mètres, des crânes de squelette empalés sur des pics avec leurs casques étaient plantés. Le cliquetis des casques tapant contre les os s’intensifiait au fur et à mesure que le vent soufflait plus fort, me glaçant les membres et le sang à la fois.
[[Suite->Arès2t 3]]Et c’est là que je réalise un truc : du vent ? Dans une grotte ? C’est pas normal ! Pris de panique, je décide de courir frénétiquement, les bourrasques menaçant de me faire tomber du chemin, qui se rétrécit progressivement. Alors que je saute par-dessus une crevasse entre le chemin et une grosse dalle de pierre, j’aperçois l’entrée d’un bâtiment comme l’avait décrit Gragas dans les vestiaires : des grandes colonnes et une porte surmontée d’un triangle sculpté. Je cours à l’intérieur pour me mettre à l’abri.
[[Suite->Arès2t 4]]Une fois rentré, tout s’arrête brusquement. Le vent, les cliquetis, même ma peur et le froid me quittent. Mes lourdes bottes résonnent dans ce que je suppose être l’unique salle de l’édifice au vu de l’écho qui y règne, mais je ne suis sûr de rien, mon couteau n’éclairant pas bien loin. Je décide donc de sortir mon fusil à plasma pour me donner une idée du reste du bâtiment et tire une salve au hasard sur l’un des murs.
[[Suite->Arès2t 5]]PFIOU KLANG
[[Suite->Arès2t 6]]Des armes. Une tapisserie d’armes. Pas des flingues et des armes laser, juste des bouts de métal pointus de toutes sortes qui ornent les murs de cette immense armurerie. J’estime à 20 mètres la distance entre moi et le mur, donc 40 mètres de largeur. Pas une bâtisse de mauviette.
[[Suite->Arès2t 7]]Pris par la curiosité, je fais la même sur le mur d’en face. Idem, encore des armes. Dans la foulée je tire droit devant moi, et ce que je vis à une cinquantaine de mètres refit tomber le trouillomètre à zéro.
[[Suite->Arès2t 8]]J’avais tiré assez haut, disons à hauteur de trois humains normaux, tout droit. Et a boule de plasma avait explosé un squeltte. Encore un. Sauf que celui-ci était entier et comme attaché à une énorme croix. Un truc était gravé juste au-dessus dans la pierre, alors mon fusil dans une main, mon traducteur dans l’autre, je tire et analyse ce qui était écrit.
[[Suite->Arès2t 9]]Langue : Grec
Caractères : δόξα στον Άρη
Traduction : Gloire à Arès
Définition : n.f, Formule de louange au dieu grec, Arès
[[Suite->Arès2t 10]]J’étais donc dans le temple d’un de ces dieux grecs dont Gragas nous avait parlé. Quel dieu de psychopathe pouvait avoir des adorateurs qui collectionnaient les armes et mettaient des gens sur des croix ? Je pense que j’ai fait le tour de cette maison de fou et je retourne sur le chemin pavé jusqu’à la patte d’oie.
[[Aller à gauche->Athéna 3 1]]Au bout de quelques pas, je m’aperçois que de part et d’autre des pavés se dressent des torches éteintes depuis quelque temps au vu des toiles d’araignée qui les jonchaient. Trop content d’avoir enfin une source de lumière, je les allume une à une avec mon couteau tazer, même si ça aiderait d’éventuels poursuivants à me retrouver. Ceci dit, vaut mieux les voir arriver de loin. Et puis ça m’aidera peut-être à sécher et me réchauffer, le vent et le seau d’eau m’ayant glacé les os dans les temples précédents.
[[Suite->Athéna 3 2]]Je n’ai pas tardé à avoir ma réponse. De part et d’autre du chemin pavé, et sur une centaine de mètres, des crânes de squelette empalés sur des pics avec leurs casques étaient plantés. Le cliquetis des casques tapant contre les os s’intensifiait au fur et à mesure que le vent soufflait plus fort, me glaçant les membres et le sang à la fois. Ma torche s’éteint sous les bourrasques et je décide de m’en débarrasser pour reprendre mon couteau tazer.
[[Suite->Arès 3 3]]Et c’est là que je réalise un truc : du vent ? Dans une grotte ? C’est pas normal ! Pris de panique, je décide de courir frénétiquement, les bourrasques menaçant de me faire tomber du chemin, qui se rétrécit progressivement. Alors que je saute par-dessus une crevasse entre le chemin et une grosse dalle de pierre, j’aperçois l’entrée d’un bâtiment qui, encore une fois, était comme l’avait décrit Gragas dans les vestiaires : des grandes colonnes et une porte surmontée d’un triangle sculpté. Je cours à l’intérieur pour me mettre à l’abri.
[[Suite->Arès 3 4]]Une fois rentré, tout s’arrête brusquement. Le vent, les cliquetis, même ma peur et le froid me quittent. Mes lourdes bottes résonnent dans ce que je suppose être l’unique salle de l’édifice au vu de l’écho qui y règne, mais je ne suis sûr de rien, mon couteau n’éclairant pas bien loin. Je décide donc de sortir mon fusil à plasma pour me donner une idée du reste du bâtiment et tire une salve au hasard sur l’un des murs.
[[Suite->Arès 3 5]]PFIOUUU KLANG
[[Suite->Arès 3 6]]Des armes. Une tapisserie d’armes. Pas des flingues et des armes laser, juste des bouts de métal pointus de toutes sortes qui ornent les murs de cette immense armurerie. J’estime à 20 mètres la distance entre moi et le mur, donc 40 mètres de largeur. Pas une bâtisse de mauviette.
[[Suite->Arès 3 7]]Pris par la curiosité, je fais la même sur le mur d’en face. Idem, encore des armes. Dans la foulée je tire droit devant moi, et ce que je vis à une cinquantaine de mètres refit tomber le trouillomètre à zéro.
[[Suite->Arès 3 8]]J’avais tiré assez haut, disons à hauteur de trois humains normaux, tout droit. Et a boule de plasma avait explosé un squeltte. Encore un. Sauf que celui-ci était entier et comme attaché à une énorme croix. Un truc était gravé juste au-dessus dans la pierre, alors mon fusil dans une main, mon traducteur dans l’autre, je tire et analyse ce qui était écrit.
[[Suite->Arès 3 9]]Langue : Grec
Caractères : δόξα στον Άρη
Traduction : Gloire à Arès
Définition : n.f, Formule de louange au dieu grec, Arès
[[Suite->Arès 3 10]]J’étais donc dans le temple d’un de ces dieux grecs dont Gragas nous avait parlé. Quel dieu de psychopathe pouvait avoir des adorateurs qui collectionnaient les armes et mettaient des gens sur des croix ? Je pense que j’ai fait le tour de cette maison de fou et je retourne sur mes pas pour trouver une autre issue à cet endroit étrange. Mais en sortant du temple, j’aperçois une ombre qui file vers un chemin que je n’avais jusqu’à présent pas remarqué…
[[Suivre l'ombre->Hadès 1]]Je n’étais pas fou, il y avait bien quelqu’un qui me suivait ! Je décide de le prendre en chasse, coupant toute source de lumière pour ne pas me faire repérer. Il avait la sienne, je n’avais donc de toute façon plus besoin de m’éclairer. Il prend un sentier hors du chemin pavé que je n’avais pas remarqué jusqu’à présent, vers une sorte de fossé que j’estime être au centre des trois temples. En descendant, j’entends de plus en plus distinctement des voix me parlant dans une langue inconnue. Des voix, non. UNE voix. Une voix grave et éraillée, mystique et envoutante. Mais incompréhensible.
[[Suite->Hadès 2]]Cette grotte me fichait les jetons. Je ne suis pas parmi les plus grands de mon unité mais les parois de ce temple troglodyte avaient l’air d’avoir été faites pour un enfant. Un enfant que je supposais méchant vis-à-vis des adultes, tant les murs me meurtrissaient les bras et les côtes. Je ne sais pas si c’est la claustrophobie ou le choc du crash, mais il me semble justement entendre des rires d’enfants à chaque fois que je jure ou que je geins en me faisant mal. Enfin, j’arrive dans la salle principale de ce maudit temple.
[[Suite->Trollus2ar 3]]En entrant dans cette salle, je suis interpelé par un détail que j’espère de premier abord être une tâche malencontreuse sur le sol. Mais non, cette tâche se répète un peu partout sur la pierre sous mes pieds, sur les parois et même jusqu’au plafond : des pénis. Des pénis dessinés partout, de toutes formes, toutes tailles et de plusieurs couleurs différentes. Un peu abasourdi, un peu effrayé aussi, je continue mon exploration dans ce qui semble être un temple du membre masculin.
[[Suite->Trollus2ar 4]]Et quelle ne fut pas ma surprise de trouver, au milieu de cette débauche d’obscénité dessinée ou parfois gravée dans la pierre brute, une porte en métal, à taille humaine avec une inscription semblant avoir été gribouillée par un enfant de 6 ans à peine :
[[Suite->Trollus2ar 5]]NE PA ENTRÉ
[[Suite->Trollus2ar 6]]A ce que j’ai vu lors de mon exploration, c’était la seule issue possible avec l’entrée par laquelle j’étais arrivé. Ne voyant personne dans les parages, je tente ma chance : après tout je vais peut-être y passer dans quelques minutes ou quelques heures, autant ne pas avoir de regrets.
[[Suite->Trollus2ar 7]]Contre toute attente, la porte n’était pas verrouillée. Je prends quand même garde à ne pas l’ouvrir trop vite au cas où le gardien du temple soit toujours là… Et c’est en ouvrant la porte en plus grand, lorsque je pensais que personne n’était là, qu’un seau d’eau croupie me tombe dessus.
[[Suite->Trollus2ar 8]]La fraîcheur du liquide qui devait être là depuis des décennies et son odeur rance m’ont fait peur sur le moment, mais je n’avais pas fondu et je n’avais pas envie d’arracher ma peau avec mes ongles, donc au moins ce n’était pas de l’acide hyrulien (j’avais entendu dire que ces créatures de la ceinture d’orion avaient pour mauvaise habitude de faire des pièges à l’acide glacé aux étrangers dont l’épiderme ne les protégeait pas contre cette substance caustique). La surprise passée, je pouvais explorer cette deuxième salle, tout aussi déconcertante que la première.
[[Suite->Trollus2ar 9]]Alors que je pénètre dans la pièce en poussant la porte et en shootant dans ce fichu seau, une lumière bleue semble tamiser la pièce. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant des murs en béton et une installation électronique fonctionnelle semblant dater d’un autre âge ! Un mur d’écrans était installé là, chacun affichant des interfaces différentes, mais semblant pourtant similaires. Elles semblaient toutes être des endroits où les personnes échangeaient des messages à l’aide de texte ou d’images, parfois statiques, parfois mouvantes.
[[Suite->Trollus2ar 10]]J’avais déjà vu ce type de caractères dans les holo-documentaires sur les civilisations anciennes, ces installations devaient dater d’un certain temps. Après avoir examiné rapidement les écrans et les différentes images qui pouvaient s’y trouver, je suis interpelé par des bruits de bouillonnement dans une pièce à côté de celle des écrans. Je décide de m’y rendre.
[[Suite->Trollus2ar 11]]Je pensais ne pas pouvoir être plus surpris qu’avec les écrans, mais ce temple était plein de ressources. J’arrive dans un laboratoire en parfait état de fonctionnement, sans un grain de poussière, avec différents pictogrammes en dessous des bocaux contenant des mixtures que je n’ai pas eu à traduire tant ils étaient explicites : 🤧 🤢 😴 😍 🤒
[[Suite->Trollus2ar 12]]Cependant, je ne sais pas si ces potions sont pour lutter contre ces états ou pour les donner. Vu l’esprit de la première salle et le piège puéril avant d’entrer dans la deuxième, je penche plutôt pour la deuxième solution. Je ne compte pas tenter le diable et boire une de ces mixtures au risque de m’empoisonner, d’autant plus que je sentais encore cette odeur de moisi que m’avais laissé le seau d’eau m’ayant accueilli à l’entrée.
[[Suite->Trollus2ar 14]]Ayant fait le tour de la grotte, je décide de revenir sur mes pas et de retourner sur le chemin pavé pour voir s’il n’y avait pas d’autres issues à cet endroit étrange.
[[Aller à gauche->Athéna 3 1]]Cette grotte me fichait les jetons. Je ne suis pas parmi les plus grands de mon unité mais les parois de ce temple troglodyte avaient l’air d’avoir été faites pour un enfant. Un enfant que je supposais méchant vis-à-vis des adultes, tant les murs me meurtrissaient les bras et les côtes. Je ne sais pas si c’est la claustrophobie ou le choc du crash, mais il me semble justement entendre des rires d’enfants mal intentionnés à chaque fois que je jure ou que je geins en me faisant mal. Enfin, j’arrive dans la salle principale de ce maudit temple.
[[Suite->Trollus 3 3]]En entrant dans cette salle, je suis interpelé par un détail que j’espère de premier abord être une tâche malencontreuse sur le sol. Mais non, cette tâche se répète un peu partout sur la pierre sous mes pieds, sur les parois et même jusqu’au plafond : des pénis. Des pénis dessinés partout, de toutes formes, toutes tailles et de plusieurs couleurs différentes. Un peu abasourdi, un peu effrayé aussi, je continue mon exploration dans ce qui semble être un temple du membre masculin.
[[Suite->Trollus 3 4]]Et quelle ne fut pas ma surprise de trouver, au milieu de cette débauche d’obscénité dessinée ou parfois gravée dans la pierre brute, une porte en métal, à taille humaine avec une inscription semblant avoir été gribouillée par un enfant de 6 ans à peine :
[[Suite->Trollus 3 5]]NE PA ENTRÉ
[[Suite->Trollus 3 6]]A ce que j’ai vu lors de mon exploration, c’était la seule issue possible avec l’entrée par laquelle j’étais arrivé. Ne voyant personne dans les parages, je tente ma chance : après tout je vais peut-être y passer dans quelques minutes ou quelques heures, autant ne pas avoir de regrets.
[[Suite->Trollus 3 7]]Contre toute attente, la porte n’était pas verrouillée. Je prends quand même garde à ne pas l’ouvrir trop vite au cas où le gardien du temple soit toujours là… Et c’est en ouvrant la porte en plus grand, lorsque je pensais que personne n’était là, qu’un seau d’eau croupie me tombe dessus.
[[Suite->Trollus 3 8]]La fraîcheur du liquide qui devait être là depuis des décennies et son odeur rance m’ont fait peur sur le moment, mais je n’ai pas fondu et je n’ai pas non plus envie d’arracher ma peau avec mes ongles, donc au moins ce n’était pas de l’acide hyrulien (j’avais entendu dire que ces créatures de la ceinture d’orion avaient pour mauvaise habitude de faire des pièges à l’acide glacé aux étrangers dont l’épiderme ne les protégeait pas contre cette substance caustique). La surprise passée, je pouvais explorer cette deuxième salle, tout aussi déconcertante que la première.
[[Suite->Trollus 3 9]]Alors que je pénètre dans la pièce en poussant la porte et en shootant dans ce fichu seau, une lumière bleue semble tamiser la pièce. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant des murs en béton et une installation électronique fonctionnelle semblant dater d’un autre âge ! Un mur d’écrans était installé là, chacun affichant des interfaces différentes, mais semblant pourtant similaires. Elles semblaient toutes être des endroits où les personnes échangeaient des messages à l’aide de texte ou d’images, parfois statiques, parfois mouvantes.
[[Suite->Trollus 3 10]]J’avais déjà vu ce type de caractères dans les holo-documentaires sur les civilisations anciennes, ces installations devaient dater d’un certain temps. Après avoir examiné rapidement les écrans et les différentes images qui pouvaient s’y trouver, je suis interpelé par des bruits de bouillonnement dans une pièce à côté de celle des écrans. Je décide de m’y rendre.
[[Suite->Trollus 3 11]]Je pensais ne pas pouvoir être plus surpris qu’avec les écrans, mais ce temple était plein de ressources. J’arrive dans un laboratoire en parfait état de fonctionnement, sans un grain de poussière, avec différents pictogrammes en dessous des bocaux contenant des mixtures que je n’ai pas eu à traduire tant ils étaient explicites : 🤧 🤢 😴 😍 🤒
[[Suite->Trollus 3 12]]Cependant, je ne sais pas si ces potions sont pour lutter contre ces états ou pour les donner. Vu l’esprit de la première salle et le piège puéril avant d’entrer dans la deuxième, je penche plutôt pour la deuxième solution. Je ne compte pas tenter le diable et boire une de ces mixtures au risque de m’empoisonner, d’autant plus que je sentais encore cette odeur de moisi que m’avais laissé le seau d’eau m’ayant accueilli à l’entrée.
[[Suite->Trollus 3 14]]Ayant fait le tour de la grotte, je décide de revenir sur mes pas et de retourner sur le chemin pavé pour voir s’il n’y avait pas d’autres issues à cet endroit étrange. Mais cette impression bizarre d’être suivi revient soudainement et j’aperçois une ombre filer en sortant de la grotte…
[[Suivre l'ombre->Hadès 1]]Après une centaine de mètres, j’aperçois une grande vasque remplie de ce qui semble être de l’huile pour moteur. J’y met le feu et le brasero illumine un bâtiment que je n’avais pas remarqué jusqu’alors : ça ressemblait encore une fois à ceux que nous avait décrits Gragas dans les vestiaires. De grandes colonnes avec des cornes au bout, un toit trianglulaire, des statues (ici de femme, il nous avait pourtant parlé d’hommes musclés avec de minuscules pénis) et des inscriptions bizarres dessus. Le tout encastré dans la roche, formant un cul de sac.
[[Suite->Athéna2ar 3]]Je sors mon traducteur multilingue pour voir s’il reconnaissait les caractères et voilà ce qu’il me donnait :
Langue : Grec
Caractères : Ἀθηνᾶ
Traduction : Athéna
Définition : n.f, Déesse grecque
[[Suite->Athéna2ar 4]]Encore les grecs dont nous parlait Gragas. Et cette nana, avec sa lance, son bouclier et son espèce d’oiseau serait donc un de ces des dieux. Je n’ai jamais cru en une quelconque divinité, mais me retrouver là devant ce bâtiment datant de plusieurs millénaires m’impressionne. Et puis, c’est ça ou rebrousser chemin. Je décide donc de prendre une des torches que j’ai allumées (ça éclaire mieux que mon pauvre couteau) et d’entrer à l’intérieur.
[[Suite->Athéna2ar 5]]Dans la seule et immense salle que comprend le bâtiment, tout semblait bien agencé. Sur des rangées de tables et des bancs en pierre immaculée reposaient bien rangées des tablettes gravées, laissées là comme si elles étaient exposées dans un musée. En en déchiffrant quelques-unes avec mon traducteur, je me suis demandé s’il déconnait parce qu’il me donnait des mots que je ne connaissais même pas :
[[Suite->Athéna2ar 6]]Langue : Grec
Caractères : Ὀδύσσεια
Traduction : L’odyssée
Définition : n.f, Longue période pleine de péripéties, d’évènements extraordinaires
Je ne sais pas ce qu’est une péripétie, mais si c’est un événement extraordinaire je suis en plein dedans
[[Suite->Athéna2ar 7]]Langue : Grec
Caractères : μύθος
Traduction : Fable
Définition : n.f, Ensemble de récits mythologiques dans l’Antiquité
Mytholo quoi ? Enfin si j’ai bien compris c’est vieux.
[[Suite->Athéna2ar 8]]Langue : Grec
Caractères : Πλούταρχος
Traduction : Plutarque
Définition : n.f, Philosophe grec
Je le lirai pas Plutarque maintenant ! Ou pas.
[[Suite->Athéna2ar 9]]Ma soif de traduction étant assouvie, je continue mon exploration et tombe sur un autel immense sur lequel est gravée la carte d’une région, probablement terrienne, mais que je ne reconnaissais pas. Sur cette dernière, de petits bonhommes en bois étaient positionnés en arc de cercle, entourant d’autres petits bonhommes. On pouvait voir des restes de couleurs ça et là sur ces derniers, mais le temps avait eu raison de leurs pigments. Au fond, ça ressemblait à l’hologramme qu’avait utilisé la milice pour nous montrer le plan de mission, mais en plus vieux.
[[Suite->Athéna2ar 10]]J’arrive au fond du temple, et en illuminant le mur derrière l’autel, je réalise quelque chose : il est couvert d’inscriptions en tout un tas de langues différentes, dont du terrien. « Intelligence ». « Stratégie ». « Polyglotte ». Même si je ne comprenais pas ce dernier mot, je me doutais que les adorateurs de cette déesse devaient parler un paquet de langues, parce que c’était les trois seuls mots terriens que je reconnaissais dans le tas. Enfin terriens, humains plutôt.
[[Suite->Athéna2ar 11]]La peur de voir les sbires de Nugzol arriver reprend le dessus sur ma curiosité et je reprends le chemin pavé pour trouver une issue à cette grotte sinistre. Me voilà de nouveau à la patte d’oie.
[[Aller tout droit->Trollus 3 1]]Après une centaine de mètres, j’aperçois une grande vasque remplie de ce qui semble être de l’huile pour moteur. J’y met le feu et le brasero illumine un bâtiment que je n’avais pas remarqué jusqu’alors : ça ressemblait à ceux que nous avait décrits Gragas dans les vestiaires. De grandes colonnes avec des cornes au bout, un toit trianglulaire, des statues (ici de femme, il nous avait pourtant parlé d’hommes musclés avec de minuscules pénis) et des inscriptions bizarres dessus. Le tout encastré dans la roche, formant un cul de sac.
[[Suite->Athéna2t 3]]Je sors mon traducteur multilingue pour voir s’il reconnaissait les caractères et voilà ce qu’il me donnait :
Langue : Grec
Caractères : Ἀθηνᾶ
Traduction : Athéna
Définition : n.f, Déesse grecque
[[Suite->Athéna2t 4]]Les Grecs, voilà, c’est de ça dont parlait Gragas. Et cette nana, avec sa lance, son bouclier et son espèce d’oiseau serait donc un de ces des dieux. Je n’ai jamais cru en une quelconque divinité, mais me retrouver là devant ce bâtiment datant de plusieurs millénaires m’impressionne. Et puis, c’est ça ou rebrousser chemin. Je décide donc de prendre une des torches que j’ai allumées (ça éclaire mieux que mon pauvre couteau) et d’entrer à l’intérieur.
[[Suite->Athéna2t 5]]Dans la seule et immense salle que comprend le bâtiment, tout semblait bien agencé. Sur des rangées de tables et des bancs en pierre immaculée reposaient bien rangées des tablettes gravées, laissées là comme si elles étaient exposées dans un musée. En en déchiffrant quelques-unes avec mon traducteur, je me suis demandé s’il déconnait parce qu’il me donnait des mots que je ne connaissais même pas :
[[Suite->Athéna2t 6]]Langue : Grec
Caractères : Ὀδύσσεια
Traduction : L’odyssée
Définition : n.f, Longue période pleine de péripéties, d’évènements extraordinaires
Je ne sais pas ce qu’est une péripétie, mais si c’est un événement extraordinaire je suis en plein dedans
[[Suite->Athéna2t 7]]Langue : Grec
Caractères : μύθος
Traduction : Fable
Définition : n.f, Ensemble de récits mythologiques dans l’Antiquité
Mytholo quoi ? Enfin si j’ai bien compris c’est vieux.
[[Suite->Athéna2t 8]]Langue : Grec
Caractères : Πλούταρχος
Traduction : Plutarque
Définition : n.f, Philosophe grec
Je le lirai pas Plutarque maintenant ! Ou pas.
[[Suite->Athéna2t 9]]Ma soif de traduction étant assouvie, je continue mon exploration et tombe sur un autel immense sur lequel est gravée la carte d’une région, probablement terrienne, mais que je ne reconnaissais pas. Sur cette dernière, de petits bonhommes en bois étaient positionnés en arc de cercle, entourant d’autres petits bonhommes. On pouvait voir des restes de couleurs ça et là sur ces derniers, mais le temps avait eu raison de leurs pigments. Au fond, ça ressemblait à l’hologramme qu’avait utilisé la milice pour nous montrer le plan de mission, mais en plus vieux.
[[Suite->Athéna2t 10]]J’arrive au fond du temple, et en illuminant le mur derrière l’autel, je réalise quelque chose : il est couvert d’inscriptions en tout un tas de langues différentes, dont du terrien. « Intelligence ». « Stratégie ». « Polyglotte ». Même si je ne comprenais pas ce dernier mot, je me doutais que les adorateurs de cette déesse devaient parler un paquet de langues, parce que c’était les trois seuls mots terriens que je reconnaissais dans le tas. Enfin terriens, humains plutôt.
[[Suite->Athéna2t 11]]La peur de voir les sbires de Nugzol, arriver reprend le dessus sur ma curiosité et je reprends le chemin pavé pour trouver une issue à cette grotte sinistre. Me voilà de nouveau à la patte d’oie.
[[Aller à droite->Arès 3 1]]Après une centaine de mètres, j’aperçois une grande vasque remplie de ce qui semble être de l’huile pour moteur. J’y met le feu et le brasero illumine un bâtiment que je n’avais pas remarqué jusqu’alors : ça ressemblait encore une fois à ceux que nous avait décrits Gragas dans les vestiaires. De grandes colonnes avec des cornes au bout, un toit trianglulaire, des statues (ici de femme, il nous avait pourtant parlé d’hommes musclés avec de minuscules pénis) et des inscriptions bizarres dessus. Le tout encastré dans la roche, formant un cul de sac. Je sors mon traducteur multilingue pour voir s’il reconnaissait les caractères et voilà ce qu’il me donnait :
[[Suite->Athéna 3 3]]Langue : Grec
Caractères : Ἀθηνᾶ
Traduction : Athéna
Définition : n.f, Déesse grecque
[[Suite->Athéna 3 4]]Encore les grecs dont nous parlait Gragas. Et cette nana, avec sa lance, son bouclier et son espèce d’oiseau serait donc un de ces des dieux. Je n’ai jamais cru en une quelconque divinité, mais me retrouver là devant ce bâtiment datant de plusieurs millénaires m’impressionne. Et puis, c’est ça ou rebrousser chemin. Je décide donc de prendre une des torches que j’ai allumées (ça éclaire mieux que mon pauvre couteau) et d’entrer à l’intérieur.
[[Suite->Athéna 3 5]]Dans la seule et immense salle que comprend le bâtiment, tout semblait bien agencé. Sur des rangées de tables et des bancs en pierre immaculée reposaient bien rangées des tablettes gravées, laissées là comme si elles étaient exposées dans un musée. En en déchiffrant quelques-unes avec mon traducteur, je me suis demandé s’il déconnait parce qu’il me donnait des mots que je ne connaissais même pas :
[[Suite->Athéna 3 6]]Langue : Grec
Caractères : Ὀδύσσεια
Traduction : L’odyssée
Définition : n.f, Longue période pleine de péripéties, d’évènements extraordinaires
Je ne sais pas ce qu’est une péripétie, mais si c’est un événement extraordinaire je suis en plein dedans
[[Suite->Athéna 3 7]]Langue : Grec
Caractères : μύθος
Traduction : Fable
Définition : n.f, Ensemble de récits mythologiques dans l’Antiquité
Mytholo quoi ? Enfin si j’ai bien compris c’est vieux.
[[Suite->Athéna 3 8]]Langue : Grec
Caractères : Πλούταρχος
Traduction : Plutarque
Définition : n.f, Philosophe grec
Je le lirai pas Plutarque maintenant ! Ou pas.
[[Suite->Athéna 3 9]]Ma soif de traduction étant assouvie, je continue mon exploration et tombe sur un autel immense sur lequel est gravée la carte d’une région, probablement terrienne, mais que je ne reconnaissais pas. Sur cette dernière, de petits bonhommes en bois étaient positionnés en arc de cercle, entourant d’autres petits bonhommes. On pouvait voir des restes de couleurs ça et là sur ces derniers, mais le temps avait eu raison de leurs pigments. Au fond, ça ressemblait à l’hologramme qu’avait utilisé la milice pour nous montrer le plan de mission, mais en plus vieux.
[[Suite->Athéna 3 10]]J’arrive au fond du temple, et en illuminant le mur derrière l’autel, je réalise quelque chose : il est couvert d’inscriptions en tout un tas de langues différentes, dont du terrien. « Intelligence ». « Stratégie ». « Polyglotte ». Même si je ne comprenais pas ce dernier mot, je me doutais que les adorateurs de cette déesse devaient parler un paquet de langues, parce que c’était les trois seuls mots terriens que je reconnaissais dans le tas. Enfin terriens, humains plutôt.
[[Suite->Athéna 3 11]]La peur de voir les sbires de Nugzol arriver reprend le dessus sur ma curiosité et je reprends le chemin pavé pour trouver une issue à cette grotte sinistre. Mais en sortant je vois une ombre filer vers un endroit que je n’avais jusqu’à présent pas encore remarqué…
[[Suivre l'ombre->Hadès 1]]Ce détail étrange ajouté au côté mystérieux de cette ombre que je poursuis me met mal à l’aise. Deviens-je fou ? Suis-je dans une sorte de purgatoire qui me mettait à l’épreuve ? Après tout, mon crash avait été violent et on ne sait pas vraiment où on atterrit lorsque l’on passe l’arme à gauche, alors pourquoi pas ? Dans le doute, je continue à suivre cette ombre dans les tréfonds de cette grotte qui décidément est pleine de surprises…
[[Suite->Hadès 3]]Après une descente qui me parait une éternité, l’ombre arrive enfin à sa destination. C’est un trou béant dans le sol duquel sortait une sorte de mucus, formant une rosace de fines tentacules inertes sur le sol. Elle s’arrête sur le rebord, se retourne un court instant et y saute sans plus de formalités. Me retrouvant dans le noir, je décide de rallumer mon couteau tazer, ne pouvant à présent plus être découvert. Je m’approche prudemment de ce fossé démoniaque venu d’un autre monde et essaye de sonder sa profondeur. Je me risque à envoyer un caillou à l’intérieur, espérant que l’ombre prendrait ce bruit pour le passage d’une chauve souris.
[[Suite->Hadès 4]]Un…
[[Suite->Hadès 5]]Deux…
[[Suite->Hadès 6]]Trois...
[[Suite->Hadès 7]]Quatre...
[[Suite->Hadès 8]]J’attends une dizaine de secondes, mais aucun bruit ne revient avec l’echo. Soit ce trou était très profond, soit quelque chose en tapissait le fond. La voix dans ma tête se faisant encore plus forte et ma curiosité prenant le dessus, je décide de descendre en rappel à l’aide des tentacules qui jonchent ce trou du diable. Allais-je me faire manger comme ce caillou envoyé auparavant ? Je ne saurai qu’en descendant.
[[Suite->Hadès 9]]Je laisse mon barda au bord du trou, n’emportant que mon pisotlet et mon couteau sur moi et je commence à descendre. Les lianes visqueuses me collent aux mains et à ma combinaison, mais j’arrive à progresser prudemment, une prise gluante après l’autre. Cependant un bruit suspect accompagnait ma descente, comme si ces cordes d’épouvante se plaignaient de mon poids. Comme si elles allaient…
[[Suite->Hadès 10]]CLAC
[[Suite->Hadès 11]]Je me retrouve brutalement au sol, ma chute amortie par un tapis dont la chaleur et la texture laissaient supposer qu’il était vivant. Heureusement, je n’étais pas bien loin du fond. Dans le noir total, à l’exception d’une lueur écarlate lointaine venant des profondeurs, je me risque à allumer mon tazer avec l’espoir de ne pas croiser cette lugubre ombre. Il n’y a aucun autre bruit que celui de mon arc électrique, je devrais être en sécurité.
[[Suite->Hadès 12]]Alors que j’avançais à tâtons dans l’étroit tunnel de plus en plus baigné d’une lumière rouge, la voix que j’entendais toute à l’heure se fait plus pressante, plus forte. Je commence même à distinguer certains mots… Mon nom. Elle dit mon nom Inlassablement, toujours sur le même ton. Non, au fur et à mesure que je m’approche, elle m’appelle de manière plus en plus énervée, comme habitée par une haine profondément ancrée, la haine qui prend aux tripes et qui s’entend jusque dans la voix. J’avance et la lumière commence à m’éblouir, reflétée par la moiteur des parois organiques tapissant les murs. La chaleur augmente elle aussi, comme si j’avançais inlassablement dans un fourneau démoniaque. Comme si je descendais… En enfer.
[[Suite->Hadès 14]]Et alors que la lumière et la chaleur se font insoutenables et que la voix criait dans ma tête comme si elle voulait me voir mourir plus que tout au monde, j’arrive enfin à l’origine de cette lumière rougeâtre, de la chaleur et de la voix qui me tourmente depuis maintenant dix minutes.
[[Suite->Hadès 15]]
Acte III - Dans les Geoles
Année et heure inconnues.
[[Suite->Geoles 1]] Je reprends mes esprits fourbu, comme si on m’avait mis dans une centrifugeuse et laissé tourner là pendant des jours. Il fait atrocement chaud et j’entends une voix enjouée crier des insultes au loin, entre deux éclats de rires empreints de folie, presque démoniaques. Étais-je resté dans ce merdier sinistre avec cette satanée ombre maléfique ?
[[Suite->Geoles 2]] J’entreprends d’ouvrir les yeux, mais même mes paupières me brûlent et la chaleur suffocante n’aide pas. J’y parviens surtout parce qu’il fait sombre, comme si j’étais dans une cave. Encore une. Et la dernière ne m’avait pas réussi. Je pousse un râle de douleur en essayant de me relever et me laisse retomber sur ce qui semblait être une plaque de métal attaché au mur par des chaînes, au cliquetis qu’avait provoqué mon affalement. C’est alors que je reconnus la voix du diable :
[[Suite->Geoles 3]] « 3-6 ! Enfin debout ! Alors vieille branche, on s’est fait rôtir ? »
[[Suite->Geoles 4]] C’était Gragas. Enfin une bonne nouvelle dans cet enfer que j’avais subi jusqu’à présent. Je tourne la tête poussivement et me retrouve face à face avec le géant, accroché aux barreaux de ce qui semblait être une cellule d’un autre âge. Toutes les prisons n’étaient-elles pas munies de barreaux laser aujourd’hui ?
[[Suite->Geoles 5]] 3-6 : « Je… Sais pas ce que j’ai vu. On aurait dit… Un parc d’attraction pour tes parents. »
Gragas : « Ouais, j’ai entendu les gardes qui disaient qu’ils t’ont trouvé près de ruines antiques d’un autre âge. T’as pris des photos au moins ? »
3-6 : « Pas de photos… Que des cauchemars. »
Gragas : « Je vois, je vois. Et qu’est-ce qu’ils disaient tes cauchemars ?
3-6 : « Me souviens plus… Des dieux grecs ? »
Gragas : « Aaaaaah, des dieux grecs… Zeus, Minerve, Athéna… Il parait que leurs temples sont magnifiques ! Je me souviens… »
3-6 : « Oui… Athéna. »
[[Suite->Geoles 6]] Alors que j’avais prononcé ce mot, la voix de Gragas se fait de plus en plus lointaine. Je sens la torpeur prendre possession de mon corps et…
[[Suite->Geoles 7]] 3-6 se leva d’un bond avec l’agilité d’un chat. Gragas, interpellé par ce soudain changement de comportement se tût instantanément pour observer la scène. Avec une grâce digne d’une danseuse de Pluton, il cherchait au sol la clé de son salut. Elle se présenta sous la forme d’un éclat de métal semblable à une aiguille. Il tritura la serrure de la cellule pendant 5 secondes et fit sauter le loquet de la porte. 3-6 était libre.
[[Suite->Geoles 8]] « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH ! »
[[Suite->Geoles 9]] Je me réveille debout, en face du bureau des gardes, hors de ma cellule. Courbé et fourbu, mais quand même. Tout mon corps me faisait atrocement mal, comme si j’avais refait un tour dans ces toupies automatisées qu’on utilisait pour séparer les phases de liquides de densité différentes.
Gragas : « WOW ! Où t’as appris à faire ça ? Je savais pas que t’étais un voleur d’insectes d’holofilms d’avant Gadnor ! Et t’as fait de la gym quand t’étais petit ? Et… »
[[Suite->Geoles 10]] 3-6 : « JE SAIS PAS PUTAIN ! COMMENT JE SUIS SORTI ? »
C’est l’enthousiasme de Gragas qui me fait réaliser la situation. Je suis hors de ma cellule. Je me suis endormi et pif paf pouf comme dirait ma pupuce, je me suis libéré.
Gragas : « Tais toi tu vas faire venir les gardes ! Tu te souviens plus ? Qu’est-ce que t’as fait avant de faire ton numéro ? »
3-6 : « Ben j’ai dit Athéna et… »
[[Suite->Geoles 11]] 3-6 s’endormit alors debout. Cela dura quelques secondes puis il se redressa lentement, comme un serpent, et sembla reprendre ses esprits, comme après une longue sieste. D’un pas vif et d’un geste sûr, il attrapa les clés et le pistolet à plasma qui gisaient sur la table et s’affaira à libérer son ami. Une autre voix retentit au loin, mais il ne l’entendait qu’à peine. La porte s’ouvrit et Gragas le prit dans ses bras. 3-6 ferma les yeux et…
« AAAAAAAAAAARGH ! PUTAIN ARRÊTE CA FAIT MAL ! »
[[Suite->Geoles 11 bis]] C’est alors que je le vis. La raison de cette situation pourrie. Durand. Il avait beau être gentil comme un nourrisson, il générait tout autant de merde. Si je n’avais pas le corps grillé comme une tranche de bacon lyophilisé, j’aurais déjà pété les barreaux pour lui en mettre une.
3-6 : « Tu crois vraiment que tu le mérites ? Qu’est-ce que tu as foutu pendant la mission ? »
[[Suite->Geoles 14]] Durand : « J’ai perdu la connexion audio et je flippais tellement de voir les traffiquants que j’ai pas vu que vous étiez partis… Comme la cabine est insonorisée j’ai pas entendu les missiles, et quand j’ai fait demi-tour pour vous rejoindre vous vous étiez déjà fait descendre… Ensuite ils m’ont eu et ils m’ont foutu ici. J’ai déjà tout raconté à Gragas ! »
Gragas : « Ouais, que d’la merde que tu m’as dit ! On va voir si c’est insonorisé quand ils te tortureront, moi je reste pas ici pour entendre ! »
[[Suite->Geoles 15]]Acte IV - Le premier combat
Date et heure inconnue
[[Suite->Combat1 1]]Je me réveille, assis cette fois, mon nez chatouillé par une brise chaude. J’entends un Brouahaha venant de loin et des murmures à ma droite et à ma gauche. Des inconnus, tous assis dans le couloir, qui discutent.
[[Suite->Combat1 2]]« Tu penses que tu vas t’en sortir ? »
« Je sais pas, parait que cette fois y’a un mec taré qui se fait habiter par des vieux ou je sais pas quoi »
[[Suite->Combat1 3]]« Putain je flippe… Ca fait des années que je me suis pas battu… Je suis père de famille moi merde ! »
« Tu pensais à quoi quand t’as volé cette pompe aussi ? »
« Bordel on allait pas se laisser crever de soif quand même non ? Le NOM nous file même pas 5L par semaine et la pluie est acide, comment tu veux qu’on fasse remonter l’eau souterraine sans pompe ? »
[[Suite->Combat1 4]]« JE… JE… JE… JE… JE VEUX PAS MOURIIIIIIIIR ! SORTEZ MOI DE LA ! JE VEUX PAS ALLER DANS L’AREEEEENE ! »
[[Suite->Combat1 5]]L’arène. Putain. Alors c’est bien ça, j’y étais. Mais ça ne ressemblait pas aux arènes officielles. Celle-ci puait la sueur et le sang, comme les séances de boxe de ceux qui en faisaient sur la plateforme. J’avais toujours préféré les sports mécaniques, j’aurais peut-être dû y aller plus de fois. Non, c’était une arène clandestine, comme ça se faisait beaucoup en périphérie des Gigapoles terriens, zones de non droit où même les capacités de négociation des Ferisitias n’avaient rien pu faire. Mais ce bordel, c’était bien de leur faute.
[[Suite->Combat1 6]]Lorsque les Ferisitias étaient arrivés sur Terre il y a 40 ans de cela (cela paraissait une éternité, même à mes parents), ils ont montré au monde leur côté pacifique. Ils nous amenaient une technologie révolutionnaire, en échange ils demandaient d’être impliqués dans la politique du NOM. C’était peu après le grand blackout, et l’Ordre, bien que réticent en premier lieu, finit par succomber à la rhétorique admirable et la capacité de négociation déjà légendaire de ce peuple venu d’un autre monde.
[[Suite->Combat1 7]]Dans un premier temps, tout se passait bien. Les Ferisitias déroulaient leur leçon de pacifisme et de physique ionique et le NOM écoutait, intéressé dans les deux sens du terme. Ils se laissèrent convaincre par les promesses de cette technologie aux prouesses apparemment spectaculaires, sans impact sur l’environnement, sans déchets et qui offrait un travail aux ouvriers dont ils étaient issus. Les guerres s’arrêtèrent et l’hiver nucléaire était sur le point de se terminer dans les zones les plus touchées, bref tout le monde était plein d’espoir.
[[Suite->Combat1 8]]Cependant, et les Ferisitias le savaient bien, parfois même le meilleur négociateur du monde ne réussira pas à convaincre certains réfractaires, criminels, alienophobes ou forcenés. Et dans ces cas là, ils étaient impitoyables : c’était la prison à vie, tout de suite. Ce n’est pas les dirigeants du NOM, qui commençaient à apprécier les délices surannés du pouvoir qui furent contre. Ils réussirent même à les convaincre (pour une fois que c’était dans ce sens là) d’en faire de même pour les fautes graves et les actes de révolte envers l’alliance Ferisitia-NOM, Nomsitia pour les intimes, en instaurant le système des missions. Les survivants avaient alors le choix : aller en prison, ou rejoindre le NOM avec des avantages plus que convaincants s’ils revenaient la mission remplie (idée des Ferisitia, qui préféraient la carotte au bâton).
[[Suite->Combat1 9]]Tellement convaincants en fait, que le mot se passa comme une traînée de poudre et que les ouvriers, techniciens et même les ingénieurs se mirent à faire des fautes délibérées pour tenter leur chance (on ne pouvait pas avoir les avantages en rejoignant le NOM directement). Si cette initiative apporta donc un certain nombre de talents au NOM –avec des dents qui rayent le parquet, mais talents quand même- elle était contreproductive à long terme, autant en pertes humaines qu’en avantages distribués.
[[Suite->Combat1 10]]D’autant plus que les citoyens n’étant pas des soldats, les survivants ne revenaient pas toujours victorieux (il y avait beaucoup de déserteurs qui tentaient leur chance à mentir à leur retour, mais c’était sans compter la sensibilité émotionnelle des Ferisitias qui parvenaient à détecter le mensonge) les prisons commençaient à être bondées de gens plus ou moins honnêtes qui avaient tenté leur chance à un destin meilleur, sans succès.
[[Suite->Combat1 11]]Les Ferisitias, reconnaissant leur erreur, laissèrent donc le NOM décider de la marche à suivre. Ils n’étaient pas prêts à revenir sur le système carcéral actuel, qui consister à libérer mensuellement les prisonniers qui ne feraient plus jamais de tentative de crime (et d’après eux, il y en avait peu qui étaient honnêtes).
[[Suite->Combat1 12]]Cependant, ils étaient conscients que la carotte n’était pas assez efficace. Alors le NOM, prenant exemple sur les combats illégaux qu’ils avaient aboli pendant les 20 années ayant suivi l’arrivée de nos amis « pacifiques », choisit de remettre en place cette institution, et d’en faire un divertissement populaire. Et lucratif. Ce sera la mission, puis la prison ou l’arène et c’est le NOM qui se sucre au passage. Tout bénef, non ?
[[Suite->Combat1 14]]J’étais donc dans une de ces arènes mineures gérées par des trafiquants et adoubées par l’ordre, malgré le fait que les règles et les conditions de détention étaient quelque peu plus sommaires. Hygiène des cellules déplorable, nourriture quasi inexistante, armes antiques et rouillées… Pas le spectacle en grande pompe des NOMsitia que l’on regarde en famille en holovision. Les combattants s’y battent en duel, et à moins qu’ils ne fassent un combat exceptionnel qui les envoie dans la division supérieure, restent dans l’arène jusqu’à la mort.
[[Suite->Combat1 15]]« Prochain combat : 365 contre Dugland ! »
[[Suite->Combat1 16]]Dugland. Je plains celui qui a dû se taper ce patronyme durant toute son adolescence. Je me lève et suis le garde jusqu’à l’armurerie, un cagibi qui ressemblait à l’atelier bordélique de mon père plus qu’à autre chose.
Garde : « Tiens, voilà ton épée »
Il me tend un bout de métal rouillé, sans manche, étonnamment tranchant mais rien qui ressemble à une épée, même dans le temple de… Impossible de me rappeler son nom.
[[Suite->Combat1 17]]Garde : « Tu trouveras ton adversaire de l’autre côté de l’arène. Bouffe ce connard de gladiateur de mes deux ! »
Je ne suis pas un tueur, il faut que je trouve un truc pour assommer mon adversaire ou un truc du genre. J’espère que je ne vais pas tomber contre un de ces NOMinatueurs qui espèrent entrer au Nouvel Ordre tous frais payés grâce à une victoire…
[[Suite->Combat1 18]]En avançant vers la gigantesque porte de métal, je me rends compte que mon corps ne me fait plus mal.
3-6 : « Hey toi le garde, vous m’avez fait quelque chose pendant mon sommeil ? »
Garde : « Bien sûr ! Tu as eu le traitement de faveur de Nugzol ! Pommade à la bave de Snarlox survitaminée, excellente contre les brûlures ! Un gladiateur qui appelle les cieux ça se chouchoute ! Allez, fais tomber la foudre ! »
Apparemment, tout le monde ici n’avait pas de parents archéologues.
[[Suite->Combat1 19]]Les portes s’ouvrent dans un fracas assourdissant, traînant contre le béton puis la terre meuble et poussant les cadavres qui s’entassaient aux bords de l’arène. Le brouahaha se transforma en une claque sonore, le présentateur haranguant la foule qui criait à perdre haleine. J’avance sans trop savoir dans quoi je m’engage et la lumière des projecteurs m’éblouit.
[[Suite->Combat1 20]]Une fois mes yeux habitués à la lumière, un frisson me parcourt le dos alors que je reconnais mon adversaire.
[[Suite->Combat1 21]]Ce n’était pas Dugland. C’était Durand.
[[Suite->Combat1 22]]Complètement apeuré, il traine son épée du bout des doigts, elle devait lui lacérer les phalanges à lui aussi. Il s'avance dans l’arène, poussé par les gardes, puis tape aux portes qui se referment suppliant de le laisser sortir. Il m’avait peut-être foutu dans la merde, mais ce gamin ne méritait pas de mourir.
[[Suite->Combat1 23]]En attendant qu’il se remette sur pieds, j’apprécie le spectacle, presque malgré moi. Ces centaines d’êtres de toutes origines, qu’elles soient terriennes ou de la voie lactée, criaient nos noms comme si nous étions des célébrités. Bien qu’étant un moment horrible à passer, je savais que si je m’en sortais, ce serait quelque chose que je n’oublierai jamais. C’est alors que parmi tous les cris j’en reconnais un qui m’était familier.
[[Suite->Combat1 24]]« 3-6 ! 3-6 ! Je suis là ! C’est Gragas ! »
[[Suite->Combat1 25]]Je lui fais signe de la main et lui fait comprendre que je n’entendais pas bien. Il est situé sur la gauche de l’arène et je décide de me rapprocher de lui pour entendre ce qu’il avait à me dire.
Gragas : « Utilise ton pouvoir ! »
3-6 : « Je ne me rappelle plus du nom des dieux ! Et puis je ne maîtrise pas ce qu’il arrive, je veux pas blesser le gamin ! »
Gragas : « Je vais tous te les crier ! Essaie les un par un ! »
Ce n’était pas une mauvaise idée, même si j’avais un peu peur pour le pauvre Durand. Qui peut lutter contre des puissances qui ont créé le monde ?
[[Suite->Combat1 26]]Gragas : « Zeus ! »
[[Zeus->Réponse combat1 26 Zeus 1]]
[[Athéna->Réponse combat1 26 Athéna 1]]« Zeus. »
Rien ne se passe. Durand continue à taper à la porte désespérément et la foule commence à s’énerver. Le temps presse.
[[Athéna->Réponse combat1 26 Zeus 2]]« Athéna. »
3-6 parle avec le calme d’un roi sage :
« Jette ton arme, humain. »
« Non ! » répond Durand, « Vous ne m'aurez pas comme ça ! Laissez moi sortir ! »
Je reviens à la raison, Durand n'a pas bougé. Il faut que j’essaie les autres dieux.
[[Suite->Réponse combat1 26 Athéna 2]]Gragas : « Poséidon ! »
[[Poséidon->Réponse combat1 27 Poséidon 1]]
[[Athéna->Réponse combat1 27 Athéna 1]]« Zeus. »
Rien ne se passe. Le public ayant commencé à jeter des objets plus ou moins contendants à Durand, il essuie ses larmes et se remet sur pied.
[[Suite->Combat1 27]]
« Poséidon »
Toujours rien. Durand semble vouloir prendre son courage à deux mains et se rapproche doucement dans ma direction. Il est maintenant au centre de l’arène. Je peux l’entendre crier :
« Désolé 3-6 ! Désolé pour tout ! »
Il faut que j'essaie autre chose.
[[Athéna->Réponse combat1 27 Poséidon 2]]« Athéna »
3-6 parle avec plus d’autorité :
« Jette ton arme, mortel ! »
Durand : « NON ! »
Et alors qu’il s’avance au centre de l’arène, on peut l’entendre crier :
« Désolé 3-6 ! Désolé pour tout ! »
Je reprends mes esprits, le petit s’est rapproché, fondant en larmes et répétant qu’il est désolé. Il faut que je tente quelque chose d’autre.
[[Poséidon->Réponse combat1 27 Athéna 2]]« Poséidon »
Toujours rien. Durand semble vouloir prendre son courage à deux mains et se rapproche doucement dans ma direction. Il est maintenant au centre de l’arène. Je peux l’entendre répéter :
« Désolé pour tout ! Je vous assure que je n’ai pas fait exprès ! »
[[Suite->Combat1 28]]Gragas : « Arès ! »
3-6 : « Arès. »
Tout d’un coup, 3-6 se retrouve droit comme un piquet. Il se met à marcher vers Durand, avec la fierté d’un guerrier Spartiate. Il se met à courir à toutes jambes vers Durand qui, pris de panique devant ce changement si soudain, reste pétrifié de peur. 3-6 l’attrape au col du poing gauche et se met à le frapper sauvagement de son poing qui tient l’épée. Arès aimait bien travailler ses ennemis au corps avant de les achever. Durand encaisse les premiers coups sans broncher, puis, dans un accès de colère autant qu’un réflexe de peur, vient trancher la joue de 3-6 avec son bout de métal.
[[Suite->Combat1 29]]
« Athéna »
3-6 parle avec plus d’autorité :
« Jette ton arme, mortel ! »
Durand : « NON ! »
Et alors qu’il s’avance au centre de l’arène, on peut l’entendre répéter :
« Désolé pour tout ! Je vous assure que je n’ai pas fait exprès ! »
Je reprends mes esprits, le petit s’est rapproché, fondant en larmes et répétant qu’il est désolé. Il faut que je tente quelque chose d’autre.
[[Suite->Combat1 28]]« Athéna. »
3-6 parle avec le calme d’un roi sage :
« Jette ton arme, humain »
« Non ! » répond Durand, « Vous ne m’aurez pas comme ça ! » Le jeune homme semble reprendre ses esprits et se remet sur pieds.
Je reviens à la raison, Durand a l’air de s’être remis sur pieds, il faut que j’essaie les autres dieux.
[[Suite->Combat1 27]]« Aïe ! Bordel Durand ça douille ! »
Durand : « Vous me dites ça après les patates que vous m'avez mises ? »
Et c’est en levant les yeux que je réalise l’ironie de ma plainte. Durand se tenait devant moi, le regard hagard, le visage tuméfié, comme s’il s’était fait marteler le visage par un énorme piston. Voilà donc ce que pouvait faire Arès. J’ai eu de la chance qu’il ne l’étripe pas tout de suite. Il ne me reste que le troisième temple que j’ai visité… Ce n'était pas un dieu grec, mais un troll... Quel était son nom déjà ?
[[Suite->Combat1 30]]Alors que je réfléchis, Durand semble porté par la foule scandant son nom (aimant le challenge, elle était souvent pour le perdant) et se dirige vers moi, l’air bien décidé à en découdre. Pas le temps de trouver, il faut que je gagne du temps.
[[Arès->Réponse combat1 30 Arès 1]]
[[Athéna->Réponse combat1 30 Athéna]]Non. Je ne veux plus lui faire mal.
[[Retour->Combat1 30]]« Athéna »
3-6 semble avoir un moment d’absence quand Durand se précipite vers lui en brandissant son arme et s’extirpe inextremis de l’attaque du jeune homme. Déboussolé, ce dernier manque de tomber devant tant d’adresse mais revient à l’attaque aussitôt. Semblant possédé, 3-6 esquive les estocades une à une, de tellement peu que ses vêtements sont arrachés, sans lui faire une égratinure. Après une vingtaine de tentatives, Durand s’arrête, essouflé, pour reprendre du poil de la bête.
[[Suite->Combat1 31]]Je vois devant moi un Durand lessivé, qui semble avoir mis du cœur à l’ouvrage. Sentant la brise chaude sur mon corps, je me rends compte que mon haut est en charpie, mais l’absence de douleur et de tâches de sang me laisse à penser qu’il ne m’a pas touché.
« Ca va Durand ? Tu ne t’es pas blessé ? » dis-je avec une sincère attention
« Ta… GUEULE ! »
Alors qu’il reprenait toujours son souffle, j’essayais désespérément de trouver le dernier dieu, qui me paraissait bien moins offensif qu’Arès et dangereux qu’Athéna. Tollis ? Torus ? Tarik ? Avec l'adrénaline, j'ai même oublié le nom de cette langue composée de pictogrammes...
[[Suite->Combat1 32]]Foule : « Il ne se bat pas ! Il se fout de nous ! C’est un vrai Troll ! »
C’est ça, Troll quelque chose… Merde, Durand attaque !
[[Trollis->Réponse combat1 32 Trollis]]
[[Athéna->Réponse combat1 32 Athéna]]« Trollis. »
Rien ne se passant, je pare le coup de Durand avec mon arme. Un instant surpris, il revint à l’attaque plusieurs fois avec la même hargne. Serrer mon glaive de fortune me lacérait les doigts et ça me donne une idée. Au coup suivant, je maintiens ma prise et attrappe maladroitement sa main qui tient son bout de métal. Je serre de toutes mes forces et le sang commence à couler de ses doigts, qui lâchent prise et laissent tomber l’épée qui se plante dans le sol.
[[Suite->Combat1 33]]« Athéna »
A la surprise générale, cette fois-ci 3-6 répondit au coup de Durand. Il lui attrapa, dans un geste spectaculaire, la main qui tenait son arme et serra jusqu’à ce que le sang coule et qu’il lâche prise, son « épée » se plantant dans le sol.
[[Suite->Combat1 33]]Durand est à ma merci, maintenant désarmé. La foule exultant me supplie de l’achever. Maintenant tous scandent mon nom. Mais je ne peux pas me résoudre à occire le petit ouvrier. Je dois réessayer ce dernier Dieu, en espérant qu'il m'apporte une solution.
[[Trollas->Réponse combat1 33 Trollas 1]]
[[Trollos->Réponse combat1 33 Trollos 1]]
[[Trollus->Réponse combat1 33 Trollus 1]]« Trollas. »
Durand : « Quoi ? »
3-6 : « Trollas »
Durand : « Je suis à votre merci et vous essayez de me faire peur Monsieur 3-6 ? »
3-6 : « Non, laisse tomber petit. »
[[Trollos->Réponse combat1 33 Trollas 2]]
[[Trollus->Réponse combat1 33 Trollus 1]]« Trollos. »
Durand : « Hein ? »
3-6 : « Trollos »
Durand : « J’ai trop d’os ? Vous allez me démembrer ? »
Voyant que rien ne se passe et que le petit était terrifié, je décide de le rassurer.
3-6 : « Fais moi confiance. Je cherche la formule qui va nous sortir de là. »
[[Trollas->Réponse combat1 33 Trollos 2]]
[[Trollus->Réponse combat1 33 Trollus 1]]« Trollus. »
3-6 se met alors à ricanner. Un petit rictus pour commencer, puis un rire plus prononcé et enfin un éclat de rire assumé, toujours en tenant la main du petit ouvrier. Un frisson de terreur traversa une nouvelle fois les yeux du jeune homme, qui se mit à implorer son ex-collègue de l’épargner.
[[Trollus->Réponse combat1 33 Trollus 2]]« Trollas. »
Durand : « Quoi ? »
3-6 : « Trollas »
Durand : « Je suis à votre merci et vous essayez de me faire peur Monsieur 3-6 ? »
3-6 : « Non, laisse tomber petit. La prochaine est la bonne. »
Durand : « La prochaine quoi ? »
[[Trollus->Réponse combat1 33 Trollus 1]]« Trollos. »
Durand : « Hein ? »
3-6 : « Trollos »
Durand : « J’ai trop d’os ? Vous allez me démembrer ? »
Voyant que rien ne se passe et que le petit était terrifié, je décide de le rassurer.
3-6 : « Fais moi confiance. Je cherche la formule qui va nous sortir de là. La prochaine est la bonne. »
[[Trollus->Réponse combat1 33 Trollus 1]]Sans prévenir, 3-6 bondit et se met derrière Durand, lui tire son sous-vêtement et l’étire sous les hurlements de ce dernier, jusqu’à recouvrir ses yeux avec. Le mélange de douleur et la pression de son élastique en caoutchouc renforcé fait qu’il ne peut pas se démêler de cette situation humiliante, mais s’il avait tous ses esprits il serait content d’être toujours en vie.
[[Suite->Combat1 34]]Choqué par la scène absurde qui se présentait devant moi, Durand avec son sac à merde sur les yeux se baladant à l’aveugle et trébuchant sur les débris de l’arène, je me demandais qui pouvait bien vénérer ce dieu loufoque. Au moins, il n’était pas mort. Je me retourne un instant vers Gragas, en évitant les projectiles lancés par la foule d’un bras, qui me répondit par un haussement d’épaule, apparemment aussi désarçonné que moi.
[[Suite->Combat1 35]]C’est alors que j’entendis un « Wooooooah ! » et un bruit qu’on n’entend d’habitude que dans une boucherie. L’acier qui pénètre la chair et l’os, suivi par une explosion de cris et de rires de la foule.
[[Suite->Combat1 36]]Aveuglé à la fois par ses sous-vêtements et par la douleur, Durand avait trébuché sur un cadavre et atterri la tête la première sur son épée. Le métal, pointu à son extrémité, était entré par l’œil et avait transpercé le crâne. Le petit était raciste et alienophobe un peu sans le savoir soit, mais il ne méritait pas ça. L'humiliation peut-être, mais pas la mort.
[[Suite->Combat1 37]]Ou le méritait-il ? Après tout, c’est à cause de lui qu’on était là. Et puis qui sait qui il aurait pu devenir en vieillissant ? Un autre Gadnor ? Non, on avait pas besoin de gens comme ça. C’était l’ouvrier le plus nul que je connaissais, peut-être le plus nul sur terre et il ne faisait que nous ralentir.
[[Suite->Combat1 38]]Mais n’empêche, ce gamin était un peu mort à cause de moi. Je pourrais blâmer le système et dire que c’est la faute du NOM et des Ferisitias, ce qui n’est pas tout à fait faux, mais ça ne m’enlève pas ma part de responsabilité. Je vois parfaitement le visage de ma mère, fervente défenseuse de la vie, si elle apprenait ce que j’avais fait. Ma guerrière ne serait pas contre un xénophobe en moins, mais ma pupuce…
[[Suite->Combat1 39]]Elle avait pris de sa grand-mère, chez qui elle passait pas mal de temps quand la baby-sitter était en repos, l’amour de tout être vivant, avec la naïveté de ses 5 ans. Elle ne comprendrait jamais que j’aurais pu participer à tuer une autre personne, même un « méchant ».
[[Suite->Combat1 40]]C’était décidé, même si j’ai ma part de responsabilité dans ce décès, je ne tuerai pas. J’en crèverai s’il le faut, mais ça vaudra mieux que de se faire renier par ma mère et ma fille. Même si en voyant le sourire de Nugzol qui était descendu dans l’arène pour me féliciter, ce ne sera pas une partie de plaisir…
[[Suite->Combat1 40 bis]]Ainsi commence l’histoire de 365-100-100, le gladiateur pacifique.
[[Crédits->Crédits (Combat1 42)]]Je vois cette silhouette noire.
[[Suite->Hadès 16]]Celle que je suivais. Elle est baignée dans la lumière d’un feu gigantesque.
[[Suite->Hadès 17]]Une explosion énorme. Je percute le mur de plein fouet.
[[Suite->Hadès 18]]Tout devient noir autour de moi.
[[Acte 3 - Dans les Geôles->Geoles Intro]]Gragas : « Shhhhhh ! Ca fait moins mal que leurs électro-battes ! J’ai compris ! Quand tu dis le nom des dieux dont tu as visité le temple, tu les appelles à l’aide ! C’est génial ! Il faut que je raconte ça à mes parents ! »
« Hey, vous pouvez me libérer aussi ? » dit une petite voix.
[[Suite->Geoles 12]]« Pour entendre quoi ? » dit une voix inconnue dans mon dos.
[[Suite->Geoles 16]]Et c’est là qu’une décharge électrique me fit tomber dans les pommes, me faisant lacher clés et pistolet.
[[Acte IV - Le premier combat->Combat1 intro]] Et alors que j’allais serrer la main du plus célèbre des traffiquants de la galaxie, c’est là que je l’aperçois. L’ombre, tapie derrière la porte par laquelle était entrée Durand. Elle m’avait suivi jusqu’ici, semblait me regarder de ses yeux flamboyants, et s’en alla sans faire de bruit. Quelque chose me disait que nos chemins allaient se croiser souvent, que je le veuille ou non… Mais au point où j’en suis, n’est-il pas rassurant de savoir qu’on va revoir une figure commune dans cet océan d’incertitude ?
[[Suite->Combat1 41]]